Partant de la prémisse que… «la meilleure façon d’apprendre c’est d’enseigner», Jean-Charles Cailliez (que nous connaissons pour suivre ses expérimentations sur le blogue JC2), organise ses cours de façon telle que ce sont les étudiants qui les préparent de A à Z. Une variation de la «classe inversée» qu’il a lui-même baptisée sa «classe renversée».
Dernièrement, le professeur Cailliez a demandé à ses étudiants de visionner des vidéos, non pas en dehors de la classe, comme le préconise l’approche de «classe inversée», mais bien en classe.
Voici comment il a procédé :
«De petites vidéos en anglais, entrecoupées d’explications du professeur (en français), ont éclairé les étudiants sur des parties du cours qu’ils construisent eux-mêmes et en équipe. Pendant la projection de ces films, chaque étudiant devait rédiger des questions qui seront utilisées par la suite pour construire l’examen final. À la fin de cette séance d’explications qui a duré 45 minutes et pendant laquelle les étudiants ont vu deux projections (en l’occurrence, les mécanismes moléculaires de réplication de l’ADN et l’activité de l’ADN-télomérase), il leur a été demandé comme à l’habitude de donner leurs impressions positives et négatives (toujours en quantités égales, si possible).»
Ce qu’en ont pensé les étudiants :
- plus ludique qu’une explication magistrale
- rend le cours et la matière plus intéressants, moins abstraits
- permet une meilleure visualisation des concepts à apprendre
- les animations vidéos sont très aidantes pour comprendre
- le visionnement accompagné d’explication du prof et d’une tâche à réalisée (rédiger des questions) sont importantes si l’on souhaite un apprentissage en profondeur
- permet la révision lorsque la matière est plus familière
Quelques points négatifs relevés par ces derniers:
- exercice pas assez long, à refaire avec d’autres chapitres du cours
- la langue (anglaise) posait problème pour certains
- mauvaise qualité de projection (écran trop haut, perte d’images…)
- les vidéos devraient contenir d’avantage de schémas
- à visionner 2 fois plutôt qu’une: une fois tout du long et une autre fois avec arrêts sur image et explications du prof.
Des commentaires qui, somme toute, font ressortir les avantages de la vidéo comme support visuel facilitant la compréhension de concepts ou mécanismes complexes et combien les étudiants l’apprécient.
Source: Cailliez, Jean-Charles, «Faut-il passer des films en classes renversées, …même en anglais? Qu’en pensent les étudiants?», ÉducPros, 3 février 2016.
Veilleuse pendant plus de 10 ans, mes recherches et sujets d'intérêt tournaient autour des multiples usages de la vidéo à des fins d'enseignement et d'apprentissage. Je resterai, même à la retraite, fidèle lectrice de ce blogue qu'est L'Éveilleur!