Les colloques, congrès et autres activités de rencontre et de diffusion des résultats de recherche font partie des « victimes » de la pandémie due au coronavirus. Soit on les annule purement et simplement (AIPU, ACFAS), soit on propose une version à distance avec la diffusion en ligne des communications prévues, comme c’est le cas avec le 7e colloque international en éducation (30 avril et 1er mai) et le colloque annuel de l’American Educational Research Association (AERA) du 17 au 21 avril.
Ces exemples ne sont que la pointe de la pointe de la pointe… de l’iceberg.
Un article sous la plume d’Alison Jefferson, assistante de recherche, paru le 21 mars dernier dans University World News s’attarde aux impacts financiers de ces annulations pour les étudiants .
La participation à des colloques est un rouage essentiel dans le développement d’un capital scientifique pour tout étudiant au doctorat : se faire connaître, faire connaître les résultats de son projet de recherche, établir des contacts, développer un réseau… Comme la majorité des doctorants vivent avec des moyens somme toute assez modestes et qu’ils ont parfois peu de temps pour concilier études/travail/vie familiale), quand ils choisissent de participer à un colloque, ils peuvent rarement s’offrir le luxe de modalités de réservations de vol et d’hôtel qui incluent des facilités d’aménagement ou d’annulation.
Les organisateurs du colloque de l’AERA ont l’intention de rembourser les frais d’inscription déjà payés. C’est un beau geste, mais il y a beaucoup d’autres frais : l’adhésion à une association, les déplacements, l’hôtel… Parfois, il y en a pour plus de 1500$.
Si les subventions de recherche peuvent parfois rembourser certains frais, c’est seulement après que l’événement a eu lieu. Or l’événement a été annulé. L’événement se tiendra en ligne et il n’est plus nécessaire de se déplacer? Super! Mais ça ne change rien : les billets ont été payés, les nuitées aussi.
J’aurais aimé que Jefferson offre une solution pour les doctorants qui sont victimes de cette situation… Elle ne le fait pas. Elle se contente de déplorer la situation et se demande si, au-delà des pertes financières de l’annulation à un colloque d’envergure internationale, comme celui de l’AERA, il y aura également un impact sur la carrière : CV moins compétitif, atouts pour des bourses moins grands
Merci à mon collègue Jean-Sébastien pour la référence.
Source – Jefferson, Alison. Who will field the cost of conference cancellations? University World News. 21 mars 2020.
Merci Sonia pour cet article. Ça ne va pas tout à fait dans le même sens que toi, mais cette publication de l’APA m’a remonté le moral: https://apastyle.apa.org/blog/canceled-conferences