Marc me signale cette typologie des MOOC suggérée par le blogueur et consultant britannique Donald Clark. Contrairement aux diverses tentatives de distinguer xMOOC et cMOOC, la “taxonomie” de Clark se base sur une perspective pédagogique; le “comment ils font apprendre?”. Clark précise que ces catégories ne sont pas nécessairement mutuellement exclusives et que d’autres types pourraient exister…
- transferMOOCs: transfert d’un cours présentiel vers une plate-forme MOOC, en se basant sur la réputation de l’institution ou de l’enseignant pour attirer les étudiants (ex: Coursera)
- madeMOOCs: utilisation plus innovatrice de la vidéo, exerciseurs et logiciels permettant davantage d’interaction, évaluation par les pairs (ex: Udacity).
- synchMOOCs: avec un calendrier serré, des dates de début, de fin, de remises de travaux. Motiverait davantage les étudiants.
- asynchMOOCs: calendrier plus lâche permettant de suivre le cours n’importe quand.
- adaptiveMOOCs: MOOC incorporant un algorythme qui adapte son contenu aux apprenants, selon leurs réponses et les analytiques de performance (Clark donne l’exemple de Cogbooks [que j’avoue ne pas connaître]).
- groupMOOCs: MOOC composés de groupes d’étudiants plus restreints, ce qui favorise la rétention. Opèrent sur les mêmes plate-formes que des MOOC traditionnels (ex: NovoEd, anciennement Venture Lab). Les groupes peuvent fluctuer pendant la durée du cours. [NDLR: Est-ce alors toujours un MOOC? Ce n’est plus vraiment « massif»…]
- connectivistMOOCs: il s’agit ici des cMOOC tels que définis par les Siemens, Downes et Cormier… Clark résume ainsi ce type de cours: “The whole point is to harvest and share knowledge that is contributed by the participants and not see the ‘course’ as a diet of fairly, fixed knowledge. These course tend to create their own trajectory, rather than follow a linear path.”
- miniMOOCs: des MOOC plus courts (heures ou jours), associés davantage à des entreprises privés qu’à des universités et visant l’acquisition de compétences plus pointues, reliées à des tâches précises. Clark les associent au mouvement Open Badges.
Source: Clark, Donald, “MOOCs: taxonomy of 8 types of MOOC“, Donald Clark Plan B, 16 avril 2013
Très utile, merci à vous !
Certains points de cette typologie sont néanmoins discutables, comme par exemple le fait de relier le mouvement open badges aux mini-moocs. On peut tout à fait imaginer des Moocs d’une certaine ampleur qui soient “badgés”. Je retiendrai avant tout que le Mooc n’est pas une forme figée, tout au plus un mode de distribution s’adressant à un (très) grand nombre d’apprenants. Pour le reste… Il n’y a pas de modèle, la “capsule” qui abrite l’interaction de l’enseignement et de l’apprentissage prend des formes très variées !
Ce qui m’a plus particulièrement interpellé dans le billet de Clark est effectivement la variété de modalités de fonctionnement de ces formations. C’est encourageant pour ceux et celles qui voudraient se lancer, mais qui ne retrouvent pas de représentation qui se rapproche de leur expérience précédente.
Par manque de recul, chacun de nous définit les MOOC par ce qu’il a pu observer dans des MOOC particuliers. Une typologie claire et simple est donc effectivement nécessaire pour s’y retrouver. Ainsi, nous saurons quand nous parlons de MOOC comparables ou non.
Cependant, votre typologie MOOC s’appuie sur une distinction entre les plates-formes MOOC (cousera, udacity, etc.). Or il n’est pas sûr que tous les cous MOOC d’une plate-forme donnée soient du même type (et le restent à l’avenir). Par exemple, certains cours se déroulant sur Coursera en 2012 étaient plutôt des madeMOOC. J’ai d’ailleurs essayé de montrer que les distinctions cMOOC, iMOOC, tMOOC et xMOOC ne sont pas assez précises pour décrire quelques cours même sur une même plate-forme ().
Merci, en tout cas pour cette typologie qui fait avancer dans le sens d’un éclaircissement dans une perspective pédagogique.
(une erreur dans le lien fait qu’il n’apparaît pas dans le message mais que si vous cliquez sur le texte qui apparaît finalement en gras, vous tombez bien sur le lien visé 🙁
(http://fr.slideshare.net/mrosselle/lasi-m-rtypologiedesmooc).
Par information, ne connaissant pas non plus Cogbooks, je suis allée visiter leur site. Ce dernier présente plutôt le système comme un LMS adaptatif qu’ils fournissent à des clients. Ces clients fournissent ensuite des cours payants. Sont-ils massifs ? Noter que l’auteur du post en anglais (Donald Clark) à l’origine de ce post-ci est aussi dans l’équipe (board) de Cogbooks.