Deux articles de ProfWeb présentent l’expérience d’un enseignant en physique au collégial qui utilise la capture vidéo de cours de deux façons : D’une part pour s’éviter des répétitions fastidieuses et d’autre part pour permettre à ses étudiants de réviser la matière (« Jean Bourbeau enseignant au Cégep de Lévis-Lauzon vient de tirer un bénéfice additionnel à la capture vidéo de cours. Ses prestations de cours sont captées, puis offertes à ses étudiants, une fois la classe terminée. » (Bourbeau, 2011))
« Au départ, l’idée était d’utiliser les TIC dans une perspective d’économie de temps. Cette dernière est réalisée à la fois pour l’enseignant et pour les étudiants. En créant des vidéos expliquant le montage, les équipements et les directives pour les laboratoires, l’enseignant n’a plus à répéter le même discours dans chacun de ses groupes, de session en session. Puis, pour les étudiants, le fait d’avoir accès à de telles vidéos leur permet de mieux se préparer avant le laboratoire à réaliser. Ils obtiennent donc plus de temps pour effectuer le montage, les manipulations, les calculs, etc., concernant l’activité demandée. » (Bourbeau, 2009)
Il affirme :
« Lorsque j’étais étudiant, à l’université, je rêvais de pouvoir réécouter mes cours à la maison pour réviser. C’est ce que j’offre à mes étudiants. J’enregistre tous mes cours théoriques et je rends leur contenu disponible en ligne. Je le fais depuis presque deux ans. Il n’y a pas de problème avec ça! L’objectif, c’est d’outiller davantage les étudiants pour la prise de notes, la révision et l’étude. Les étudiants font ce qu’ils veulent des enregistrements. Cela dépend de leur programme d’études, de leur style d’apprentissage et de la motivation qu’ils ont ou non à augmenter leur moyenne. » (Bourbeau, 2011)
Maintenant Jean Bourbeau enregistre également les explications qu’il donne sur écran SMART Board. « Toute la démarche est ainsi enregistrée et rendue disponible en divers formats. » Il dépose les leçons dans DECclic. [le serveur du réseau collégial?]
Les avantages qu’il y trouve sont intéressants :
- « L’avantage principal est la flexibilité pour l’apprentissage que cela procure aux étudiants en termes d’options pour la révision et l’étude. Les étudiants peuvent revoir les tableaux soit en PDF (sans commentaire sonore), soit en diffusion audio ou audiovidéo, selon le besoin.
- Sachant qu’ils auront accès au contenu, les étudiants peuvent prendre leurs notes différemment et favoriser l’écoute active. Je leur dis toutefois de ne pas compter sur les diffusions seules. Elles ne sont pas assurées à tout coup.
- Les étudiants malades peuvent avoir accès au contenu du cours et en prendre connaissance. Je peux leur dire de faire l’écoute de l’enregistrement avant de venir me voir à mon bureau.
- Un professeur qui redonne le même cours peut revoir sa matière, notamment après une longue interruption de prestation de ce cours.
- Un professeur novice peut s’inspirer de la démarche de son collègue. » (Bourbeau, 2011)
Il émet toutefois ce conseil fort pertinent à des enseignants qui seraient tentés par l’expérience :
« Avec un peu de pratique, il est possible de réaliser de courtes vidéos en très peu de temps. Il faut toutefois éviter de tomber dans le piège du perfectionnisme. La préparation, l’enregistrement et le montage peuvent être des opérations de longue haleine pour l’apprenti réalisateur! Il ne faut pas perdre de vue l’objectif de départ qui était de réaliser une économie de temps pour les étudiants, mais aussi pour l’enseignant. » (Bourbeau, 2009)
Sources :
Bourbeau, Jean, « Pourquoi répéter quand on peut filmer ?! », ProfWeb, 23 mars 2009
Bourbeau, Jean, « Comme au MIT (Massachussetts Institute of Technology), ProfWeb, 23 mai 2011