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Difficile pour le Québec de recruter à l’étranger

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On apprenait récemment que le Canada a accueilli, en 2019, un nombre record d’étudiants étrangers. Si certaines provinces comme l’Ontario profitent de cette augmentation importante – le nombre d’étudiants étrangers qui font leur entrée dans les institutions canadiennes a doublé en 4 ans – , ce n’est pas le cas du Québec, qui n’accueille qu’une petite part des étrangers qui viennent étudier au pays. 

En effet, alors que la moitié des étudiants internationaux acceptés au Canada partent étudier en Ontario, seulement 12 % des candidats qui reçoivent un permis d’études se dirigent vers le Québec. « Cette sous-représentation n’est pas sans conséquence, puisque l’attraction et la rétention des étudiants étrangers constituent un axe stratégique en vue de créer de la richesse et de soulager un tant soi peu la pénurie de main-d’œuvre à moyen terme. » 

Mais pourquoi le Québec ne réussit-il pas à attirer plus d’étudiants internationaux ? D’après Dubuc, c’est surtout parce que le gouvernement fédéral refuse la demande de permis d’études de plus de la moitié des candidats voulant étudier au Québec, comparativement à 38 % dans le reste du pays.
« Outre la barrière de la langue française, qui réduit le nombre de demandes à son égard, le Québec est pénalisé par le refus du Canada de laisser entrer au pays un fort contingent d’étudiants francophones en provenance d’Afrique. » Parmi les autres raisons fréquentes qui mènent au refus d’une demande, on retrouve le manque d’argent de l’étudiant ou le fait qu’il n’a pas réussi à convaincre l’agent des visas qu’il quitterait le pays après ses études. Toutefois, au Québec, on recrute le même étudiant en lui promettant qu’il pourra rester au Canada de façon permanente une fois son diplôme obtenu.

Si le taux d’acceptation des demandes de permis d’études au Québec égalait celui du Canada, ce sont 10 000 étudiants internationaux de plus qui auraient fait leur entrée au pays en 2019. Une situation qui bénéficierait donc autant à la province qu’au fédéral, puisque « le pays marquerait plus de points dans la course aux cerveaux en Occident tout en diminuant sa dépendance à l’égard de l’Inde et de la Chine […] ».

Source : 

Dubuc, A. (2 mars 2020). Le Québec perd la course aux étudiants étrangersLa Presse.

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