Statistiques Canada vient de faire paraître un feuillet d’information intitulé Abandonner l’école et y retourner. C’est très succint, mais on y mentionne tout de même qu’il y a de l’espoir de voir des décrocheurs canadiens se raccrocher suffisamment pour se rendre au niveau des études supérieures. Au Québec, c’est 22.6 % des jeunes qui interrompent leurs études secondaires (28 % des garçons), mais 14.3 % retourneront en classe d’une façon ou de l’autre (programmes de « deuxième chance » ou non). À l’échelle canadienne, les proportions sont similaires:
Dans le groupe des 26 à 28 ans qui avaient interrompu leurs études secondaires à un moment donné, plus de 55 % y étaient retournés et avaient obtenu leur diplôme. Le tiers avait poursuivi et avait entrepris des études postsecondaires. Une tranche additionnelle de 9 % avait poursuivi des études postsecondaires sans avoir au préalable obtenu de diplôme secondaire.
Est-ce que les études supérieures dont il est question se limitent au collégial ou si elles incluent l’université? Le feuillet n’établit pas cette distinction. Le fait est que les motifs de décrochage se diversifiant, il est possible que l’intérêt ou les difficultés d’apprentissage ne soient pas toujours en cause. Cela permettrait à certaines personnes qui raccrochent de pousser ensuite leurs études au bout de leurs ambitions. Si les universités offrent des programmes et des régimes qui facilitent la poursuite des études (formation à distance qui ouvre vers la conciliation travail-famille, par exemple), elles favoriseront peut-être l’actualisation de certains potentiels chez des apprenants adultes.