Pédagogique Point chaud / en émergence Technologique

Cours ouvert d’intelligence artificielle

J’ai pris dernièrement connaissance d’un cours expérimental offert par Stanford Engineering qui semblait plutôt bien conçu (du moins, pour ce que j’en connais). J’ai même pensé m’y inscrire. Il s’agit d’un cours d’introduction à l’intelligence artificielle de niveau universitaire, animé par deux spécialistes en la matière: Sebastian Thrun et Peter Norvig.

Un article d’Hubert Guillaud (« Université: vers de nouveaux entrepôts de cours ouverts ») parlant de l’Open Courseware Consortium (voir en bas de page, billets en lien de L’Éveilleur), fait aussi référence au cours de la Stanford University et je m’en voudrais cette fois-ci de ne pas en parler davantage.

Ce cours, qui est l’un des trois cours offerts dans ce format par la Stanford, intègre ce qui ce fait de mieux en termes d’activités et d’accompagnement en ligne. De plus, il offre deux parcours de formation, un parcours crédité pour les étudiants de la Stanford et un parcours «ouvert» pour les étudiants libres, qui eux recevront à la fin de leur cours, non pas des crédits, mais plutôt une déclaration d’accomplissement. Anne Géguand dans son billet de septembre sur Biblio B.U.S., écrivait qu’en août dernier, c’était 58 000 inscriptions qui avaient été comptabilisées pour ce cours et Hubert Guillaud d’ajouter : «…selon les dernières informations, à quelques jours du début du cours, ce serait 130 000 personnes qui s’y seraient inscrites !»

Avec le même esprit visionnaire que Salman Khan, Sebastian Thurn, l’un des professeur du cours «... estime devoir lui aussi “changer le monde en apportant le meilleur de l’éducation là où elle n’arrive pas”. Bien que ces trois cours soient encore décrits comme une expérience, les chercheurs sont convaincus que les cours universitaires doivent être plus largement accessibles via l’internetBien sûr, comme dans toute expérimentation, certains détails ne sont pas encore tout à fait au point, préviennent les chercheurs. Ils travaillent encore à trouver des solutions pour personnaliser les examens afin d’éviter la triche, via le travail de Know Labs

Comme le cours se terminera par un examen final dans la semaine du 12 décembre 2011, je reste attentive à tout ce qui s’écrira d’intéressant (nombre d’étudiants inscrits qui ont complété le cours avec brio, répartition des inscription aux deux parcours, activités en ligne les plus prisées, etc.)  suite à cette expérience.

Sources :

Sylvie Hallé, « L’Open Courseware Consortium », L’Éveilleur, 6 octobre 2011.

Hubert Guillaud, « Université: vers de nouveaux entrepôts de cours ouverts », Internet Actu.net (Enjeux, recherches, débats), 5 octobre 2011.

Anne Guégand,« Intelligence artificielle: un cours en ligne », Biblio B.U.S. (blog de la Bu Sciences, techniques et sport de l’université de Poitiers),  14 septembre 2011.

« Cours d’introduction à l’intelligence artificielle », Stanford University, page consultée en octobre 2011.

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Veilleuse pendant plus de 10 ans, mes recherches et sujets d'intérêt tournaient autour des multiples usages de la vidéo à des fins d'enseignement et d'apprentissage. Je resterai, même à la retraite, fidèle lectrice de ce blogue qu'est L'Éveilleur!

À propos de l'auteur

Francheska Gaulin

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5 Commentaires

  • Hier, j’ai lu un billet fort critique de Roger Schank au sujet de ces cours d’intelligence artificielle en FAD, parce que leur format est très traditionnel : des exposés magistraux disponibles en vidéo sur demande. Roger Schank est un professeur retraité émérite dont les trois champ d’expertise sont la cognition, l’éducation et, justement, l’intelligence artificielle. Le jugement qu’il porte sur ces cours mérite au moins d’être considéré, même si moi-même je ne prends pas tout ce que Schank écrit comme parole d’évangile. Je suggère aux lecteurs de ton billet de poursuivre avec la lecture de l’avis de Schank, comme complément . http://educationoutrage.blogspot.com/2011/11/jefrey-sachs-stanford-on-line-ai-course.html

    • Merci bien! J’ai lu et c’est tout à fait pertinent, mais c’est drôle moi je n’est pas perçu dans ce cours que des contenus traditionnels… Et bien que je ne puisse prétendre être une experte en la matière, ni même être allée profondément dans la lecture des contenus de ce cours, ce que j’y ai vu en terme d’activités proposées (vidéos, quiz, devoirs, forums de discussion, examen, questions aux professeurs, etc.) m’apparaissait plutôt intéressant…??? Faudrait sans doute gratter chacune des activités pour vérifier comment elles ont effectivement été construites et menées…

      • Je me suis fié à l’article de Schank : c’est lui qui qualifie le format de traditionnel. Selon Schank, il faudrait toujours privilégier une approche d’apprentissage dans l’action, en faisant faire aux étudiants des tâches authentiques plutôt que des exposés et des lectures suivis d’examens. Pour lui, c’est la seule méthode valable et tout ce qui s’éloigne du “learning by doing” est mauvais. Schank est quelque peu extrémiste dans ce point de vue, ce qui en fait un personnage controversé, même s’il est respecté. Il ne faut pas dans la nuance… Mais la réalité n’est pas aussi tranchée.

        Avec tout ce que tu décris, je ne crois pas que ce soient des cours si traditionnels après tout. Il reste qu’avec de telles inscriptions (+ de 58 000), je ne crois pas que poser des questions aux professeurs et avoir leur participation dans les forums soit très réaliste. La correction des devoirs et des examens doivent aussi être limités. À moins que des assistants et tuteurs ne soient embauchés au prorata du nombre d’inscriptions… mais à près de 60 000 inscriptions, c’est à une échelle où le recrutement et l’encadrement de tuteurs est me paraît trop lourd pour que ça donne un accompagnement étudiant de bonne qualité.

      • Je comprends. Et bien qu’il s’agisse d’une expérience, je considère aussi que les chercheurs auraient pu, au niveau de leur proptocle, limiter les inscriptions, surtout si la qualité de leur formation avait été un critère important à considérer au terme de l’expérimentation. Mais il y avait sans doute bien plus une curiosité à savoir combien d’étudiants de par le monde allaient s’inscrire!!! Et c’est là que l’on peut être impressionné et à la fois être critique.

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