Extrait d’un article suggéré par Rachel Hébert, paru sur la page d’information du site de nouvelles de Radio-Canada, suite à une entrevue lors de l’émission RDI Santé du 2 0ct0bre dernier:
« Dans un article publié dans le dernier numéro du British Medical Journal, le psychologue australien Vince Cakic prédit que certaines universités ne tarderont pas à soumettre leurs étudiants à des tests antidopage lors des examens, et même durant la session, étant donné l’ampleur du phénomène.
Aux États-Unis, un étudiant sur quatre utilise des nootropes [médicaments qui améliorent les capacités cognitives], selon une étude de 2005.
Provigil, ritalin, pracetam, donepezil, galantamine, deprenyl, etc.: ces médicaments, généralement prescrits pour traiter les démences ou les troubles de l’attention, sont utilisés à toutes les sauces. On les consomme pour terminer un mémoire en pleine nuit, mémoriser à toute vitesse des piles de données, ou encore pour se remotiver. »
En entrevue avec Marie-Claude Lavallée, la Dre Johanne Blais explique que la prise de ces drogues suit la prise d’anphétamines, de caféine et de boissons énergisantes. Elle s’inquiète évidemment des effets secondaires de la prise de médicaments sans qu’il y ait maladie. Risques cardio-vasculaires, longues période de récupération par la suite… pour peu de résultats.
En reportage radio, le journaliste Daniel Raunet parle du fait que le « dopage intellectuel » serait « désormais un phénomène de masse » [compte tenu de la statistique américaine]et que les étudiants « propres » se sentiraient obligés de se droguer aussi, de peur d’être désavantagés face à leurs collègues dopés.
À noter, cet article a généré une quinzaine de commentaires, dont ceux de certains internautes qui dénonçaient le caractère sensationnaliste de la manchette originale de l’AFP.
Pourtant, est-ce si suprenant dans un système qui valorise autant la performance?
Ce n’est certainement pas surprenant: je me souviens très bien du phénomène du “doping académique” lorsque j’étais aux études au début des années ’90. Ici même à l’UdeS, alors que j’étudiais à la bibliothèque centrale, on m’a souvent offert des “bonbons” lors des périodes intensives d’examens et de remise de travaux… L’ampleur du phénomène est possiblement plus important aujourd’hui, les drogues disponibles plus variées et avec des effets plus ciblées… On n’arrête pas le progrès!