Relayé par mon collègue Daniel Genest, «En direct de leur studio», est un article fort inspirant qui décrit le parcours de 3 professeurs de l’UQAM qui ont tout mis en oeuvre pour améliorer leur expérience d’enseignement en ligne et, par le fait même, celle,d’apprentissage de leurs étudiantes et étudiants.
Les professeurs François Bergeron, Luc Noppen et Lucie K. Morisset ont tous les trois été éprouvés par le confinement. Ne voulant surtout pas revivre l’expérience des dernières sessions, ils ont transformé bureau et sous-sol pour réaliser des cours en ligne à leur image.
Leurs parcours
François Bergeron, professeur au Département de mathématiques, aime enseigner debout, faire des démonstrations et il prend plaisir à écrire au tableau. La pandémie l’a obligé à s’asseoir devant un écran sans vie. Pour y remédier, il a d’abord demandé à tous ces étudiants de garder leur caméra ouverte pendant les cours en ligne, ce qu’ils ont tous accepté de faire. Il a ensuite intégré des fonds d’écran qui lui permettaient d’animer et de simuler l’écriture au tableau. Il a finalement investigué le logiciel libre Open Broadcast Studio (OBS) pour créer différents modèles de présentation pour ses cours en ligne, acheté des équipements (écran vert, caméra, micro-cravate, lampe, trépied) et réinvesti des compétences acquises au cégep alors qu’il faisait la technique pour une troupe de théâtre. De son bureau, il peut maintenant enseigner debout dans un décor choisi, et pas n’importe lequel : celui de la bibliothèque du Trinity College de Dublin!
De leur côté, les professeurs Luc Noppen et Lucie K. Morisset (qui sont un couple dans la vie), ont plutôt opté pour l’approche de la classe inversée. Ils ont revu leurs cours pour intégrer davantage d’apprentissage asynchrone à l’aide de capsules thématiques et utiliser les séances synchrones pour répondre aux questions, évaluer le degré de compréhension des concepts vus dans les capsules et échanger avec lers étudiants. Le couple Noppen-Morisset a aussi mis à profit des compétences développées par le passé (régie, montage, télévision) pour aménager leur sous-sol en studio afin d’y mener à bien leurs activités d’enseignement et de recherche. Leur studio est équipé d’une caméra 4K, d’un iPhone 11, de micros, d’éclairage DEL, d’un écran vert, d’un ordinateur performant et du logiciel Camtasia qui permet d’enregistrer, de monter en haute définition, d’intégrer toutes sortes de sources (powerpoint, explications magistrales, extraits de film, etc.) et même d’ajouter des effets visuels et sonores pour mettre l’emphase sur ce qui doit être retenu. Une fois les capsules terminées, elles sont déposées sur Viméo (serveur vidéo de diffusion), qui génère un lien URL qui est, au final, intégré sur Moodle.
Rien ne se perd
Fiers de son expérience, François Bergeron communique maintenant dans différents médias (bulletin du SPUQ, Notices of the AMS) ses découvertes de prof…ducteur. Le couple Noppen-Morisset, quant à lui, a déjà prévu déménager son studio dans les locaux de leur chaire de recherche à l’UQAM : «Ainsi, les étudiants et les membres associés pourront enregistrer des capsules portant sur leurs travaux de recherche, que nous pourrons diffuser sur le site web.»
Évidemment, ce n’est pas tout le personnel enseignant qui peut devenir du jour au lendemain d’une pandémie un prof…ducteur et c’est pour cela que dans notre Université il y a le Service de soutien à la formation (SSF), dont le mandat est justement de soutenir celles et ceux qui souhaitent produire des ressources multimédias à des fins d’apprentissage.
Source: Caza, Pierre-Étienne, «En direct de leur studio», Actualités UQAM, 22 janvier 2021.
Veilleuse pendant plus de 10 ans, mes recherches et sujets d'intérêt tournaient autour des multiples usages de la vidéo à des fins d'enseignement et d'apprentissage. Je resterai, même à la retraite, fidèle lectrice de ce blogue qu'est L'Éveilleur!