Ryerson University a dressé une liste de 14 raisons [traduction libre] pour lesquelles les étudiants disent avoir triché :
- ignorance ou manque d’information
- confusion sur la manière de citer
- banalisation du plagiat
- méconnaissance des notions relatives au droit d’auteur, à la propriété intellectuelle et à ce qui relève du domaine public
- prise de notes inadéquate
- pressions pour l’obtention de bonnes notes, compétition ou peur de l’échec
- la loi du moindre effort
- gestion du temps et compétences organisationnelles déficientes chez les étudiants
- l’attrait de la sensation forte procurée par “enfreindre la loi”
- travaux perçus comme insignifiants
- programme perçu comme un passage obligé
- culture de téléchargement et de du partage et accessibilité de l’information
- surabondance de l’information et lacunes dans leurs compétences informationnelles
- manque de confiance en leurs habiletés rédactionnelles
- Diversité culturelle*
L’expérience des ateliers donnés depuis 2 ans par ma collègue Catherine Vallières et moi-même, a mis en évidence la nécessité d’ajouter une quinzième raison : la diversité culturelle. En effet, comme mentionné dans une autre dépêche, l’intégrité académique ne se définit pas de la même façon dans tous les pays et le fait de ne « copier » les propos exacts d’un professeur, par exemple, pourrait très bien être perçu comme étant une critique à son endroit.
Si l’article « What’s Behind the Culture of Academic Dishonesty » d’Audrey Watters (11 octobre 2011, Mind/Shift), pointé par mon collègue Éric, confirme les raisons identifiées par Ryerson Unviersity, il a surtout le mérite de souligner que les valeurs actuelles de notre société encouragent la triche et ce, autant chez les étudiants que chez les professeurs et les administrateurs. L’auteure milite en faveur d’un changement de culture dans la manière d’enseigner.
Sources
Ryerson University, « 14 Top Reasons Students Cheat », page Why Students Cheat ? du site Academic Integrity de Ryerson.
Watters, Audrey, « What’s Behind the Culture of Academic Dishonesty », Mind/Shift. 11 octobre 2011.