La situation de plusieurs universités asiatiques serait critique. À titre d’exemple, on prévoit que les universités de Malaisie se feront couper 16,5% de leur financement public en 2016 par rapport à 2015, et ce, malgré une tendance à la hausse de l’effectif étudiant au cours des dernières décennies. La situation des universités privées n’est pas plus rose, le ministère de l’éducation ayant coupé dans les prêts aux études en 2014 (5% du côté des universités publiques et 15% pour les privées).
Quelles sont les pistes de solutions envisagées?
- Philanthropie et partenariats avec l’industrie : Selon Dr. Geoffrey Williams, consultant pour le secteur universitaire en Malaisie, ce n’est pas si soutenable à terme, car les entreprises voient rarement le retour sur investissement au-delà de l’amélioration de l’image d’entreprise liée au fait d’avoir son nom associé à une école ou une faculté par exemple.
- Fonds de recherche: les fonds de recherche seraient une source de financement peu exploitées du côté de certaines universités asiatiques, notamment en lien avec la tâche des professeurs qui est surtout orientée sur l’enseignement. La recherche doit donc être valorisée davantage pour permettre à l’université d’exceller et se distinguer.
- Les 3R : Rental, recreation and retail. Traditionnellement les universités ont toujours vu leur infrastructure comme des dépenses et opérations d’entretien alors qu’il s’agit d’actifs à valoriser au travers différentes activités (location d’espace, commerce divers). Il s’agit de tirer davantage des infrastructures (résidences, salles) et d’attirer et favoriser des commerces, particulièrement ceux qui seraient gérés par des étudiants.
Le sujet de la pérennisation du financement des universités fera l’objet de sessions particulières lors du Education Leaders Asia Forum 2016 qui se tiendra à Kuala Lumpur en février.
Source: Geoffrey Williams. 2016. Funding Cuts Push Universities to Develop Sustainable Revenues Models. Higher Education Leaders.