Grâce à Internet, qui peut éliminer les barrières physiques et économiques d’accès et de partage, il existe aujourd’hui des possibilités sans précédent de rendre disponibles les travaux et les résultats de la recherche, notamment universitaires. L’environnement numérique en réseau permet de démocratiser l’accès aux travaux scientifiques, de diffuser les connaissances au-delà des circuits de transmission traditionnels, d’accélérer le processus de recherche et de découverte, de favoriser le développement de nouvelles approches interdisciplinaires afin de faire face à des défis de plus en plus complexes et de permettre de nouvelles stratégies de recherche computationnelles. En même temps que l’apparition de toutes ces possibilités d’accroître l’accès aux connaissances, le prix des revues savantes ne cesse d’augmenter depuis 20 ans, ce qui a poussé les bibliothèques universitaires à annuler leurs abonnements. Aujourd’hui, même les plus riches institutions ne peuvent se permettre d’être abonnées à toutes les revues jugées pertinentes par les professeurs et les étudiants.
Afin de tirer avantage des opportunités offertes par Internet tout en poursuivant leur mission de créer, de préserver et de diffuser les connaissances, de nombreux établissements universitaires prennent des mesures pour profiter des avantages d’un partage plus ouvert des travaux de recherche, dont la création de dépôts numériques pour les articles scientifiques et autres résultats de recherche. De nombreux auteurs se sont assurés individuellement de préserver leurs droits, en vertu du droit d’auteur, afin de permettre que leur travail soit rendu accessible gratuitement sur Internet et sur le site de dépôt numérique de leur institution. Dans certains établissements, ce sont plutôt des facultés qui ont adopté des résolutions approuvant un accès plus ouvert aux articles scientifiques produits en leurs murs.
En février 2008, la Faculté des arts et des sciences (FAS) de l’Université de Harvard a franchi une étape historique en adoptant une politique exigeant que les professeurs auteurs fassent parvenir une copie électronique de leurs articles scientifiques aux responsable du dépôt numérique de l’Université et qu’ils autorisent systématiquement l’université à archiver et à distribuer ces articles à moins qu’un membre du corps professoral ait renoncé à la politique pour un article en particulier. Essentiellement, la FAS a voté pour que l’accès ouvert aux résultats de leurs articles publiés constitue la politique par défaut pour la FAS de l’Université Harvard.
Inspiré par l’exemple donné par la FAS de Harvard, SPARC (the Scholarly Publishing & Academic Resources Coalition) et Science Commons ont publié en avril 2008 un Livre blanc intitulé OPEN DOORS AND OPEN MINDS: What Faculty Authors Can Do To Ensure Open Access To Their Work Through Their Institution, qui s’adresse aux professeurs et aux administrateurs d’établissements universitaires qui soutiennent l’accès équitable aux travaux de recherche scientifique et au savoir. Ceux qui croient que l’institution peut jouer un rôle important en tant que gardien des publications savantes produites par son corps professoral. Ce Livre blanc expose les motifs et le processus d’établissement d’une politique institutionnelle qui exige de tous ses professeurs qu’ils signent une licence non exclusive afin que l’institution soit autorisée à rendre disponibles sur un site de dépôt numérique leurs articles publiés dans des revues scientifiques.
(Ce billet est le fruit d’une traduction électronique et d’une réécriture personnelle.)