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IAG: Des universités américaines s’organisent

Dans l’infolettre The Edge, la journaliste d’expérience Goldie Blumenstyk du Chronicle of Higher Education partage ses observations et ses préoccupations du moment relativement au monde universitaire américain.  Le mercredi 24 avril 2024, elle a fait état de sa participation au ASU-GSV Summit de San Diego où il a notamment été question… d’intelligence artificielle générative.  Une conférence parallèle s’intitulait d’ailleurs le AIR Show pour AI Revolution in Education.

D’une part, Goldie Blumenstyk évoque un billet de blogue de Glenda Morgan sur On EdTech à propos de l’état d’esprit qui régnait pendant cette conférence:

  • « Ce qui m’encourage, c’est que nous semblons avoir dépassé la phase de « panique morale » associée à l’IA, où tout semblait motivé et dominé par la peur de la tricherie et les tentatives de la détecter.
  • Je pense que nous sommes entrés dans une nouvelle phase où les collèges, les universités, les fournisseurs et les investisseurs explorent ce que l’IA peut faire et comment elle pourrait s’intégrer en éducation. Toutefois, nous n’avons pas encore trouvé la solution. Il y a des tentatives d’innovation et de nouveaux produits et services, mais beaucoup de ces expériences semblent timorées, comme si les fournisseurs eux-mêmes (qu’il s’agisse d’institutions ou de vendeurs) n’étaient pas convaincus de ce qu’il fallait faire.
  • Au cours des deux années à venir, nous entrerons probablement dans une troisième phase au cours de laquelle nous verrons de véritables cas d’utilisation conçus pour résoudre des problèmes. Nous pourrons alors déterminer si ces nouvelles tentatives fonctionnent ou non. Pour l’instant, il s’agit d’une exploration assez ouverte (bien que très axée sur les agents conversationnels (chatbots)). » (traduit avec DeepL.com, puis ajusté et redivisé; nos emphases)
[À noter: Blumenstyk est moins certaine que Morgan que la phase de « panique morale » est terminée…]

D’autre part, Blumenstyk partage deux pratiques intéressantes déployées par des colleges américains pour soutenir le personnel enseignant face aux IA:

  • À l’Arizona State University, on a développé un cours en ligne à l’intention du personnel enseignant intitulé « Teaching and Learning with Generative AI » que 1 500 personnes ont suivi afin de découvrir les bases des IAG, certaines techniques avancées et des façons d’intégrer les IA dans leurs cours.  Par ailleurs, la vice-rectrice aux études (provost) Nancy Gonzales a annoncé que cette université prévoit également proposer au moins un cours sur l’IA dans chacune de ses facultés d’ici à l’automne, afin d’offrir aussi aux personnes étudiantes la possibilité de se familiariser avec l’IA dans leur domaine d’études.
  • À l’Université du Texas à San Antonio, on associe des professeures et professeurs à des personnes aux études supérieures dans le cadre d’un programme appelé « partenaires pédagogiques ». De petites allocations seront offertes à 75 paires de professeurs et d’étudiants sur trois semestres à partir de l’automne.  L’idée est de permettre aux enseignants d’acquérir une compréhension directe de la manière dont les personnes étudiantes utilisent déjà les outils d’IA générative et de comment elles y réfléchissent.  Pour Blumenstyk, cela montre que les institutions n’ont pas nécessairement besoin de gros budgets pour se lancer dans l’apprentissage de l’IA. (traduit avec DeepL.com, puis remanié).

Sources:
Blumenstyk, Goldie (24 avril 2024), « AI is here. How is Higher Ed dealing ? », The Edge – The Chronicle of Higher Education. Washington, D.C.

Morgan, Glenda (18 avril 2024), «ASU+GSV 2024 Conference Notes – We’re gonna need a bigger boat », On EdTech Newsletter, Phil Hill & Associates.

 

 

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À propos de l'auteur

Jean-Sébastien Dubé

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