Selon le rapport du Groupe d’étude sur l’éducation mondiale au début du mois de novembre 2017, un nombre insuffisant d’étudiants canadiens de niveau postsecondaire a la possibilité de profiter d’une expérience internationale dont il a besoin pour réussir sur le marché du travail dans les années à venir.
Intitulé Éducation mondiale pour les Canadiens : Outiller les jeunes Canadiens pour leur réussite au Canada et à l’étranger, le rapport précise la nécessité de permettre aux jeunes Canadiens d’obtenir une éducation internationale. En raison de la nature du travail qui évolue, de l’intolérance mondiale qui va croissant et du centre de l’économie mondiale qui se déplace, les étudiants doivent acquérir les compétences et les connaissances qui permettront au Canada d’être un chef de file dans le marché mondial en évolution.
L’étude jette une lumière sur la façon dont l’éducation mondiale contribuerait à :
- favoriser les compétences du 21e siècle que les entreprises canadiennes recherchent chez les employés : l’adaptabilité, la résilience, le travail d’équipe, la conscience interculturelle et les compétences en communication;
- établir des liens à l’échelle mondiale, qui sont exigés du Canada afin d’être compétitif dans un monde de puissances émergentes et de divers partenaires de commerce;
- renforcer les valeurs d’ouverture et d’inclusion essentielles à une société canadienne diversifiée et prospère, surtout durant cette période d’intolérance croissante.
Lorsqu’on regarde plus en détail le contenu du document, on constate que le groupe de recherche met en lumière des données qui marquent un argumentaire engagé, par exemple :
- Chapitre 2 : L’éducation mondiale compte, maintenant plus que jamais
« […] il se peut que les études à l’étranger aient été perçues comme une extravagance facultative, alors qu’aujourd’hui elles doivent être reconnues comme un impératif national. » - Chapitre 3 : Le Canada, bloqué au point mort, se fait devancer
« […] relativement peu d’étudiants faisant des études postsecondaires au Canada se rendent à l’étranger pour des expériences d’apprentissage, et ceux qui le font optent majoritairement pour les destinations traditionnelles, dont l’importance relative dans le monde diminue. »
Enfin, l’étude fait appel à une stratégie canadienne en matière d’éducation mondiale comportant des objectifs clairs :
- augmenter de 11 à 25 % le taux d’étudiants canadiens qui participent aux programmes d’échanges à l’étranger sur 10 ans;
- pour encourager un tel changement, créer une nouvelle initiative intitulée Expérience mondiale Canada, à l’image d’ERASMUS en Europe, pour aider, 15 000 étudiants postsecondaires canadiens par année à étudier ou travailler à l’étranger pendant la durée de leurs études, ce nombre passant à 30 000 par année en 10 ans;
- fixer la cible que la moitié des étudiants participant à l’initiative Expérience internationale Canada se rendent dans les pays émergents au cours de la prochaine décennie;
- fournir un appui ciblé aux étudiants qui éprouvent des difficultés à participer aux programmes d’apprentissage à l’étranger afin que tous les jeunes Canadiens aient accès aux avantages de l’éducation mondiale.
Sources
- Groupe d’étude sur l’éducation mondiale (Université d’Ottawa), Éducation mondiale pour les Canadiens : Outiller les jeunes Canadiens pour leur réussite au Canada et à l’étranger, novembre 2017.
- Université Canada, Un rapport national incite à passer à l’action pour favoriser les études à l’étranger, 8 novembre 2017.