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Écrire de fausses nouvelles pour apprendre à les reconnaître

Il est beaucoup question de fausses nouvelles depuis un moment et la question la plus cruciale demeure celle de les reconnaître.  Réalisant qu’un de ses étudiants avait cité des faits erronés dans un travail, une professeure de l’Université McGill, Elena Obukhova, a décidé de monter en collaboration avec un bibliothécaire une activité visant à sensibiliser ses étudiants aux fausses nouvelles.  La tâche consistait pour les étudiants 1) à réécrire un article récent sur la renégociation de l’ALENA en adoptant un point de vue particulier : celui d’un membre du parti conservateur ou celui d’un consommateur mexicain, ou encore celui d’un activiste antiglobalisation… et 2) à poster sur un blogue les biais de leur article.

Les étudiants ont beaucoup apprécié l’exercice qui leur a ouvert les yeux sur les choix éditoriaux biaisés : l’emploi de certains mots, l’omission de certains faits…  Un simple exercice qui a contribué au développement des compétences informationnelles et rédactionnelles, permettant le développement de l’esprit critique en matière de littératie numérique.

Le raisonnement de la professeure Obukhova est le suivant : “Teaching somebody how to make a biased or a fake news story is a way to inoculate them from being susceptible to bias and fakery. If you teach someone how to do a magic card trick, it does not mean that they will go around tricking people. But it does mean that, in the future, they will not be tricked again.”

Source:  Nardelli, Rosalie.  How a Desautels professor is sensitizing students to fake news.  McGill Reporter.  24 mai 2018.

 

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Sonia Morin

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