Diverses enquêtes, dont celle de Nicole Perreault (2009), ont mis au jour le comportement des étudiants face à Internet et à l’utilisation d’un ordinateur. Ainsi, on sait que
- 91% des étudiants de 13-25 utilisent un ordinateur pour faire leurs travaux scolaires;
- 97% des étudiants utilisent Internet comme source documentaire;
- 75% ne donnent pas de référence;
- 80% des étudiants reconnaissent avoir copié/collé des informations d’Internet;
En soi, les fonctions de COPIER/COLLER ont le mérite, entre autres choses, d’avoir affranchi tout rédacteur de la fastidieuse tâche d’avoir à recopier mot à mot tout texte qu’il souhaite emprunter. Ces fonctions s’inscrivent dans la suite logique d’avoir cherché des informations, d’en avoir trouvé et de les avoir jugées dignes de faire partie d’un travail à remettre. Il s’agit ici de compétences informationnelles, compétences aujourd’hui indispensables à tout professionnel, en devenir ou en emploi. Le problème n’est pas de COPIER/COLLER mais de COPIER/COLLER sans reconnaître ses sources. Et c’est ce phénomène qui est le plus répandu dans les cas de plagiat, après celui de soumettre le travail d’un autre comme le sien.
Le comité de travail institutionnel antiplagiat a proposé une campagne institutionnelle dont le slogan est copier-coller-citer. Comme ce slogan a été suggéré par un répondant au sondage mené par le SSF en 2010 et qu’il a également été suggéré par le professeur André Marquis lors d’une réunion du Comité des études, on y a ajouté des guillemets, ce qui donne le visuel suivant, proposé par le Service des communications :
Emmanuel Choquette, chargé de cours à forfait, est arrivé à la même conclusion que le groupe de travail institutionnel antiplagiat sur le copier-coller-citer. À preuve, l’excellente vidéo qu’il a réalisée, avec l’aide de l’équipe de production du SSF, et intitulée Plagiat : les dangers du copier-coller.
Voici donc deux outils à utiliser largement pour encourager un réflexe d’intégrité intellectuelle.
Sources –
Perreault, Nicole. Portrait et enjeux du plagiat électronique dans les universités québécoises – Présentation faite dans le cadre de l’atelier « Le plagiat dans les universités québécoises à l’ère du numérique » 29 octobre 2009. (consulté le 22 septembre 2014)
Groupe de travail sur le plagiat électronique, Sous-comité sur la pédagogie et les TIC, CREPUQ. Les logiciels de détection de similitudes : une solution au plagiat électronique? Rapport. Décembre 2011.
Morin, Sonia (au nom du Groupe de travail institutionnel antiplagiat de l’Université de Sherbrooke). Proposition d’une première campagne institutionnelle de sensibilisation à l’intégrité académique. Janvier 20014. Proposition acheminée à la vice-rectrice aux études.