Judith Cantin est conseillère pédagogique en intégration des TIC pour le secteur secondaire de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Millie-Îles. Basses-Laurentides (Mirabel, Oka, Terrebonne, etc). Elle est chargée du cours Apprentissage et développement à l’UdeM depuis 2005. Elle blogue également au Récit sur le blogue MétaTIC au sujet de l’utilisation des TIC pour la métacognition (lien pour voir seulement ses articles) et pour le blogue de son équipe de technopédagogues. À la mi-avril 2011, son équipe a publié deux vidéos la mettant en vedette sur YouTube. Ces vidéos expliquent des notions de pédagogie dans un langage clair et avec une facture visuelle professionnelle. L’une des séquence porte sur la taxonomie d’apprentissage d’Anderson et Krathwol. L’autre porte sur l’évolution des théories de l’apprentissage à travers le temps et leurs mérites et limites respectives.
Les deux vidéos sont très intéressantes et vulgarisent en peu de temps une grande quantité d’information sur la pédagogie.
Léger bémol : la description du béhaviorisme débute sur une explication maladroite, où le conditionnement classique (le chien de Pavlov; association temporelle de deux stimuli, sans égard à leur caractère désirable ou non) sert d’ouverture à des explications sur le conditionnement opérant (usage du renforcement, des punitions et des récompenses).
Second léger bémol : J’ai un désaccord sur le passage où il est question de l’invention de l’ordinateur. À 5:35 de la 2ème vidéo, elle affirme que l’invention de l’ordinateur découle de recherches en sciences cognitives, ce qui est, au mieux, une mauvaise interprétation des faits : l’ordinateur précède les sciences cognitives de quelques années et c’est plutôt lui qui a servi d’inspiration aux sciences cognitives, avant que ne s’installe une boucle de rétroaction entre ces domaines. Ça ne change rien à la qualité des propos sur les aspects pédagogiques, mais je ne pouvais m’empêcher de le mentionner.
Ce genre de capsules vidéos pédagogiques me paraît un véhicule intéressant pour le SSF comme moyen de bonifier notre offre de formation, voire même de nous faire connaître de notre clientèle cible. Une piste à explorer.
Trouvé sur Twitter via @frederic_dufour, technopédagogue à la TÉLUQ-UQAM, qui retweetait un gazouillis de Jacques Rodet
Judith Cantin est une diplômée de l’Université de Sherbrooke, avec laquelle j’ai eu le plaisir de travailler à la Faculté d’éducation durant les années ’90. Je ne pouvais également m’empêcher de le mentionner. 😉
J’aime bien… surtout la “facture visuelle professionnelle”!!! Cependant, je dois dire que j’ai parfois un peu de difficulté à suivre. Je cherche des repères visuels. J’aurais aimé que la liste de gauche demeure à l’écran plus longtemps.
Quant à l’exactitude (ou non) des propos, j’ai beaucoup de sympathie pour madame Cantin. On cherche toujours à avoir l’info la plus exacte possible, mais…
Oui, voilà pourquoi je parle de légers bémols. Le propos pédagogique ne s’en trouve pas diminué. N’empêche que j’y vois une certaine leçon à tirer au cas où nous produisions quelque chose du même genre. Avec notre public cible constitué de professeurs universitaires issus de toutes les diciplines, ce genre de détails risque fort d’être détecté.