Patrick Lagacé, chroniqueur à La Presse, a dénoncé cette semaine dans un billet l’existence d’un cours de premier cycle offert à l’UQTR intitulé « La science face aux phénomènes paranormaux ». Au-delà de la thématique, il a surtout mis l’accent sur le laxisme des exigences pédagogiques reliées à ce cours de 3 crédits; la durée réduite du cours en classe, les sources données aux étudiants qui se révèlent… discutables, des travaux simplistes. Bref, des crédits bidon. Son article se conclut sur une dénonciation en règle de la direction de l’université qui endosse ouvertement un tel cours.
La direction de l’université a réagit dans cet article, soulignant que le cours est conforme au règlement des études de premier cycle. Elle défend le choix de l’université d’offrir un cours portant un regard scientifique sur cette thématique et souligne par ailleurs les qualités de pédagogue de Régis Olry, professeur d’anatomie responsable de ce cours et récipiendaire d’un prestigieux prix 3M reconnaissant la qualité de son enseignement. Une lettre ouverte d’une étudiante se portant à la défense du professeur Olry a également été publiée.
Le billet du chroniqueur a fait réagir et il a publié sur son blogue une mise à jour où il réitère ses positions : à ses yeux, ce n’est pas tant la thématique du cours qui questionne, mais bien la rigueur du traitement et les exigences pédagogiques qui y sont associées. Une fois de plus, il questionne la responsabilité de la direction de l’université d’allouer des crédits pour un cours aux exigences si peu élevées.
Au-delà des témoignages volontairement choquants et des préjugés face à l’enseignement universitaire que véhiculent les nombreux commentaires qui accompagnent ce dernier billet, on en retient que l’image de l’université s’en trouve sérieusement entachée et que le standard minimal auquel on s’attend d’un enseignement universitaire reste élevé aux yeux du public. Voilà un cours qui, bien que sûrement fort rentable vu sa popularité (plus d’une centaine d’inscriptions au dernier trimestre), leur coûtera certainement très cher.
Sources:
Patrick Lagacé, « Les fantômes de l’UQTR », Cyberpresse, 8 mars 2011
Patrick Lagacé, « Les fantômes de l’UQTR, suite et fin », CyberPresse, 10 mars 2011
Paule Vermot Desroches, “L’UQTR défend son cours sur les phénomènes paranormaux“, Le Nouvelliste, 11 mars 2011
Catherine Boisvert, “Vous n’avez rien compris“, Le Nouvelliste, 10 mars 2011.
