Depuis 2004, les étudiants de l’Angleterre et du Pays de Galles disposent d’un organisme indépendant : l’Office of the Independent Adjudicator (OIA) qui peut recevoir leur (s) plainte(s) contre une université. Toutes les universités sont tenues d’adhérer au système mis en place par l’OIA. En fait, l’OIA fait figure d’ombudsman.
Dans son rapport annuel publié le 14 juin dernier, l’OIA fait état d’une hausse des plaintes d’étudiants pour des sanctions qu’ils ont reçues pour cause de manquement à l’intégrité académique : de 20 en 2008, il y en a eu 84 en 2011. Si certains étudiants se reconnaissent un comportement inapproprié, ils trouvent la sanction trop sévère. En ce sens, l’OIA voit d’un bon œil l’arrivée en 2010 du Plagiarism Reference Tariff, qui pourrait se traduire par Grille d’évaluation pour la détermination de la sanction la plus adéquate au cas de plagiat soumis. Cette grille a été conçue par Plagiarism Advice et fait suite à deux phases du projet Academic Misconduct Benchmarking Research (AMBeR) :
- un vaste (150 institutions participantes) sondage mené dans le Royaume-Uni sur la réglementation concernant les fraudes académiques : rapport I complet;
- une enquête sur l’application des sanctions pour des cas de plagiat avérés : rapport II.
Les recommandations de l’ombudsman vont dans le sens de 1) bien informer les étudiants dès le début de leurs études de ce qui est attendu d’eux en matière d’intégrité intellectuelle, les outiller pour qu’ils sachent comment éviter le plagiat; 2) éliminer le plus d’ambiguïté dans la documentation relative à l’intégrité intellectuelle; 3) renforcer la règlementation en matière de fraude académique.
Sources :
Grove, Jack. Cheating disputes quadruple – and that’s just “tip of the iceberg”. Inside Higher Education. 14 juin 2012.
Attwood, Rebecca. Plagiarism tariff: let the punishment fit the demerit points. Inside Higher Education. 17 juin 2010 (pour mieux comprendre la grille d’évaluation).