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Interne : Rencontre avec des conseillers pédagogiques de Grenoble

Court rapport d’une rencontre tenue lundi dernier, 7 juin, entre Julien DOUADY du Service universitaire de pédagogie (SUP) de l’Université Joseph-Fourier – Grenoble I, Stéphane GUILLET, de PerFORM à Grenoble INP , qui regroupe les écoles de génie de cette région, et quelques membres du SSF.  En rafale, d’abord quelques informations sur nos vis-à-vis:

  • Leurs services respectifs sont jeunes: 4-5 ans pour PerFORM et 2 ans pour le SUP de Joseph-Fourier.
  • Nos deux interlocuteurs sont maîtres de conférence (l’un en physique, l’autre en génie) et conseillers pédagogiques à mi-temps, puisque le statut de « conseillers pédagogiques » n’existe pas en France.  Dans le cas du SUP, les trois « praticiens-chercheurs » qui le composent ne représente finalement qu’une personne et demie de ressource…
  • L’avantage pour eux, c’est qu’ils sont perçus comme des pairs par les autres enseignants ce qui leur donne de la crédibilité.  Cela les amène également à éviter l’hermétisme et le vocabulaire spécialisé en pédagogie dans leurs rapports avec les confrères parce qu’ils se rendent compte que c’est souvent mal reçu.
  • Leurs services n’offrent pas de soutien à l’encadrement à la recherche et donc ne développe d’expertise que dans le soutien à la pédagogie pour le premier cycle.
  • Comme il y a peu de ressources pour chaque institution, les équipes se regroupent et se visitent entre universités (ils sont aussi en lien avec deux collègues de Lyon).  Cette création d’un réseau permet le partage d’expertises et amène du sang neuf pour donner les conférences et formations.  Par exemple, les formations aux TIC sont carrément interuniversitaires et offertes par un CP de chaque institution.
  • Les ateliers qu’ils offrent se déroulent surtout sur des demie-journées, mais ils offrent aussi une formule « discussion ouverte » (les F.O.I.R.E.: Forums ouverts et informels de réflexion sur nos enseignements) qui se déroulent sur 1 h 30, le matin avant les cours.
  • Nos visiteurs étaient tous deux membres du comité organisateur du Colloque BSQF (conseillers pédagogiques Belgique – Suisse – Québec -France) de 2009 à Aussois.

Ces messieurs s’intéressaient à ce qui se fait dans les universités québecoises et ailleurs pour valoriser la pédagogie.  Ainsi:

  • Même problème que nous face à la valorisation de l’enseignement dans les carrières professorales (ex: un prof avec une recherche « correcte » et une pédagogie exemplaire ne passe pas à l’échelon supérieur), ils s’intéressent au DVP (Dossier de valorisation pédagogique) développé à l’Université Catholique de Louvain [voir le PPT]. Il s’agit d’un portfolio d’enseignement similaire à ce qu’utilise maintenant McGill et plusieurs institutions anglophones pour fins de promotion.  Cela semble plus compliqué à implanter en France puisque les règles de promotion sont centralisées au Ministère de l’éducation.
  • Ils admirent ce que Gilles Talbot fait à Laval avec l’activité « Le plaisir de faire apprendre ». [J’ajouterai que le fait d’utiliser des vidéos de commentaires d’enseignants pour stimuler la participation n’est pas bête du tout.]
  • Ils ont offert un atelier sur le « débat scientifique »  lors de leur passage à l’Université Laval [Il me semble que c’est un réflexe que nous aurions avantage à développer que d’« utiliser la visite » pour offrir de nouveaux points de vue et de nouvelles expertises au personnel enseignant de l’UdeS.]
  • Ils s’intéressant à diverses formes de reconnaissance par les prix, diverses formes de mises en valeur.
  • Une dénommée Sylvie Pérès Darocha (?) à l’École des mines de Nantes aurait tenté de mettre sur pied un « Mois de la pédagogie » avec un succès mitigé.
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Jean-Sébastien Dubé

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