Compétitive Pédagogique

Interne : Les programmes de formation alliant travail et études : résultats d’une recherche de l’HEQCO

Le souci croissant de développer l’employabilité des diplômés amène bon nombre de programmes de formation à prévoir des formules qui combinent d’une façon ou d’une autre formation académique et expérience pratique.

Une étude menée par le Higher Education Quality Council of Ontario (HEQCO), en collaboration avec le groupe Academica a exploré la question en s’appuyant sur les expériences menées par neuf institutions d’enseignement postsecondaire en Ontario : Algonquin College, George Brown College, Georgian College, l’Université Laurentienne, Niagara College, l’Université d’Ottawa, l’Université de Waterloo, l’Université de Windsor et l’Université Wilfrid Laurier.

Un article paru dans le Canadian Apprenticeship Journal fait état des résultats obtenus pour la première phase de ces travaux. Il propose notamment une typologie reflétant la variété des formules permettant d’arrimer expériences de travail et formation académique. On y retrouve trois grandes catégories :

1) Le compagnonnage (où le milieu de travail est le principal lieu de formation)

2) Les expériences de travail structurées (où le programme de formation prévoit une familiarisation avec le milieu de travail). Ces formations peuvent prendre la forme :

  • d’expériences terrain
  • d’exigences de pratique professionnelle à des fins d’accréditation
  • de programmes coopératifs
  • de stages (« internships »)

3) Les partenariats institutionnels (où les activités de formation prenant place dans les établissements d’enseignement visent l’atteinte d’objectifs dans la communauté ou en industrie). Ces formations peuvent prendre la forme :

  • de projets de recherche appliquée
  • de service communautaire, d’expériences de travail dans la communauté ( « service learning »)

L’article décrit en détails les caractéristiques de chacune de ces modalités de formation en termes d’objectifs, de moyens d’enseignement, de prévalence selon le secteur et le type d’emploi, de durée, d’impact sur les rôles et de bénéfices pour chacun des acteurs impliqués, de supervision et d’évaluation, de forces qui les distinguent et de défis qu’elles représentent.

En conclusion, les auteurs signalent notamment :

  • Le défi posé par la charge de travail que représentent le placement et l’encadrement des étudiants, et ce autant pour l’institution que pour le milieu de pratique.
  • Les limites que de telles formules imposent sur la capacité d’accueil du programme.
  • L’importance de prévoir des structures à l’intérieur des institutions capables de soutenir l’effort requis… et le danger d’adopter de telles formules en ajoutant simplement à la tâche jugée régulière des ressources déjà en place.

Les auteurs rappellent également qu’il ne suffit pas de placer les étudiants « en action » pour favoriser leur apprentissage ou leur employabilité; les institutions doivent s’assurer que les étudiants aient accès à des expériences de qualité, où l’environnement, les responsabilités qui leur seront confiées et l’encadrement qui leur sera offert permettra effectivement de compléter la formation académique reçue par ailleurs.

Source: Peggy Sattler, Richard Dominic Wiggers et Christine Arnold, “Combining Workplace Training with Postsecondary Education: The Spectrum of Work-Integrated Learning (WIL) Opportunities from Apprenticeship to Experiential Learning”, The Canadian Apprenticeship Journal, vol. 5, été 2011.

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Catherine Vallières

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