Le Times Higher Education fait état du débat entourant la réforme des résultats octroyés par les universités britanniques.
Dans le système anglais traditionnel, le calcul des résultats obtenus tout au long du programme mène à l’attribution de l’une des quatre « mentions » possibles (first, upper second, lower second ou third class) au moment de la diplomation. Chaque université applique son propre algorithme, qui peut notamment faire varier le « poids » relatif des cours suivis en première, deuxième ou troisième années.
En 2007, le rapport d’un comité de travail proposait l’adoption d’un nouveau système, le Higher Education Achievement Report (HEAR), qui prévoyait une évaluation détaillée considérant un spectre plus large de réalisations. On pourrait par exemple tenir compte des activités extracurriculaires et des expériences pratiques des étudiants en cours de formation. La proposition a rencontré de fortes résistances, notamment des employeurs soutenant qu’un système aussi nuancé et présentant un tel niveau de détail était peu adapté aux exigences du marché de l’emploi, en quête d’un moyen simple de discrimination.
Aujourd’hui, un regroupement de sept universités faisant partie du Russell Group propose de remplacer le système traditionnel, jugé peu précis, par le système américain GPA prenant la forme d’un résultat chiffré auquel est associé une lettre (A, B, C…) . Parmi les avantages d’adopter un tel système, on invoque une échelle d’évaluation plus précise, une meilleure compréhension de l’évaluation dans les cas de mobilité étudiante. de même qu’un indicateur mieux adapté aux besoins d’employeurs désireux d’utiliser ce résultat pour prioriser des candidatures reçues.
Sources :
Ann Mroz , “Leader: A record fit for the 21st century”, Times Higher Education, 23 juin 2011
Simon Baker, “Going to GPA?”, Inside Higher Ed, 23 juin 2011.