Le 23 février 2016, l’ombudsman de l’UQAM a présenté au conseil d’administration de l’établissement son rapport pour l’année 2014-2015.
On peut y lire qu’il y a eu une augmentation des plaintes relatives à l’encadrement aux études supérieures. Voici deux exemples de situations ayant conduit à une plainte.
- Une étudiante a attendu plus de deux ans les commentaires de sa directrice de recherche sur les corrections majeures apportées à son mémoire.
- Après que son directeur de recherche ait été nommé à une fonction à l’extérieur de l’Université pour une période indéterminée, une autre étudiante a été laissée à elle-même pendant plusieurs mois, sans plan de travail et sans encadrement.
L’ombudsman rappelle que la relation entre un directeur de recherche et son ou ses étudiants peut parfois être délicate et fragile. En fait, il faut bien le reconnaître, dans cette relation il existe bel et bien un rapport de force ancré dans le rapport entre le directeur de recherche (qui évalue) et l’étudiant (qui est évalué).
Comme le rapporte l’ombudsman, les bonnes pratiques pour un meilleur encadrement à la recherche sont connues (se donner un plan de travail au départ, comportant des étapes à franchir, un calendrier de rencontres, un échéancier, fait partie des bonnes pratiques en matière d’encadrement), mais [l]eur mise en œuvre, bien qu’encouragée, est cependant trop souvent laissée au hasard. Elle propose que des stratégies de prévention et de traitements soient développées et que les directions de programme et les sous-comités d’encadrement et d’évaluation examinent périodiquement les dossiers étudiants et fassent un suivi.
En ce sens, elle confirme que l’encadrement à la recherche n’appartient pas aux seuls directeurs de recherche mais qu’il relève en réalité de plusieurs acteurs.
Il est intéressant ici de rappeler comment la Politique en matière d’habilitation à la direction et la codirection des travaux étudiants conduisant à la réalisation d’un mémoire ou d’une thèse (Université de Sherbrooke, 1996) définit l’encadrement et la direction de recherche.
ENCADREMENT
Ensemble de conditions scientifiques, interpersonnelles, techniques, financières, administratives et institutionnelles favorisant la réussite des études et le développement de l’autonomie intellectuelle, scientifique et professionnelle requise par les programmes d’études supérieures de type recherche. La direction de travaux étudiants conduisant à la réalisation d’un mémoire ou d’une thèse est une des composantes de l’encadrement.
DIRECTION DE RECHERCHE
Action de diriger les travaux de recherche d’une étudiante ou d’un étudiant de manière à le conduire à la réalisation de son mémoire ou de sa thèse. La direction est assumée par une directrice ou un directeur de recherche qui l’exerce seul ou avec la participation d’une ou d’autres personnes nommé es codirectrices ou codirecteurs de recherche ; la directrice ou le directeur peut également être appuyé d’un comité conseil. La direction peut également être assumée par plusieurs directrices ou directeurs de recherche qui agissent conjointement.
La direction consiste à faciliter l’apprentissage de la recherche et à participer à l’atteinte des finalités de la formation aux programmes d’étude s supérieures de type recherche, notamment en appréciant régulièrement les progrès accomplis par l’étudiante ou l’étudiant.
La direction nécessite une relation interpersonnelle professionnelle entre une étudiante ou un étudiant qui réalise un mémoire ou une thèse et une directrice ou un directeur de recherche. La direction fait l’objet d’une entente entre l’étudiante ou l’étudiant et sa directrice ou son directeur précisant les étapes à franchir ou le parcours de formation et les conditions de soutien et d’accompagnement.
Source: Gauvreau, Claude. Mieux encadrer les étudiants. Actualités UQAM. 4 mars 2016.