J’ai longtemps hésité avant d’évoquer ce thème dans L’éveilleur. D’abord parce qu’il est déjà hautement médiatisé, ensuite parce qu’il me semblait assez éloigné des questions pédagogiques. Il faut expliquer aux lecteurs que depuis le printemps dernier, pas un mois ne passe sans que la presse spécialisée universitaire américaine n’évoque ce type de situation sur les campus de nos voisins du sud (quelques exemples récents).
Néanmoins, comme elles relèvent des rapports entre professeurs et étudiants ou des rapports des étudiants entre eux susceptibles d’influer sur le climat d’études, je me permettrai simplement d’évoquer les mesures que deux universités montréalaises – donc plus près de nous – ont mises en place pour lutter contre ces phénomènes. Dans un cas, il s’agit d’un ajout aux plans de cours, dans l’autre d’une campagne de sensibilisation:
- «…[L]’Université du Québec à Montréal incorpore un texte sur le harcèlement sexuel à tous ses plans de cours. Dès janvier, chaque professeur devra inclure la politique 16 sur le harcèlement sexuel dans son plan de cours, comme il doit déjà le faire pour le plagiat. Les coordonnées du Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement sont également fournies. » (Le Devoir, 17 décembre 2014)
- « Une nouvelle campagne de sensibilisation est lancée aujourd’hui à l’Université de Montréal pour la prévention du harcèlement sexuel et des agressions sexuelles. […] Le consentement sexuel, les repères et les ressources à la disposition des membres de la communauté universitaire sont au cœur de la campagne. Des messages d’intérêt, des affiches et des macarons seront distribués sur le campus. » (Université de Montréal, 17 décembre 2014)
Sources:
« Le harcèlement sexuel dans les plans de cours de l’UQAM », Le Devoir, 17 décembre 2014
Montpetit, Caroline, “Des campagnes qui visent à accroître le nombre de dénonciations“, Le Devoir, 3 janvier 2015
Université de Montréal, « Lancement de la campagne «Sans oui, c’est non! » (communiqué), 17 décembre 2014
