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Interne : Classe virtuelle synchrone: l’Université Laval vise-t-elle la Pôle position en formation par Internet?

Aujourd’hui, certains médias (La Presse canadienne, Le Devoir, Québec Hebdo) font grand cas de l’utilisation par l’Université Laval de « classes virtuelles synchrones » avec des titres comme « Laval proposera bientôt des cours dans une classe virtelle », « L’Université Laval se met à l’enseignement virtuel », « L’Université Laval met à la disposition de ses profs une classe virtuelle ».  Pourtant, Laval utilise Elluminate, qui ne semble pas avoir plus de fonctions que notre Via.  Pourquoi alors pousser cette information aux médias par le biais d’un communiqué de presse et en parler comme d’une « innovation en enseignement à distance »?  Selon moi, Laval est en train de se positionner encore davantage sur le marché de la visioconférence et espère damer le pion à la TELUQ comme le fournisseur de formation à distance par Internet au Québec.  Selon Québec Hebdo,

« En 2004, la classe virtuelle synchrone (en direct), fait son apparition pour le baccalauréat en informatique à l’université virtuelle africaine. Même si les Africains ne possèdent pas une bande passante Internet très grande, la classe virtuelle fait ses preuves et permet à une centaine de personnes d’obtenir leur diplôme.

En 2008, la classe virtuelle synchrone compte 150 places. Aujourd’hui, c’est 300 places et plus de 60 cours par session [notre emphase] qui sont accessibles de cette façon. L’Université Laval est la plus avancée au Québec en matière de cours donnés à distance. »

Déjà en juillet dernier, le Lien Multimédia nous apprennait que

« L’Université Laval est en train de se tailler une place de choix dans l’univers de la formation à distance. Au Québec, elle occupe 39 % du marché alors que la TÉLUQ en accapare 54 % [notre emphase]. Le département d’informatique est l’un des plus avant-gardistes de l’institution et son projet « Le virtuel au service de l’Afrique francophone (VISAF) » lui a permis de développer son expertise. »

Guy Mineau, de la Direction Générale de la Formation Continue à l’Université Laval, expliquait alors comment des étudiants de huit pays d’Afrique francophone avaient pu obtenir un diplôme en informatique grâce à l’enseignement à distance.

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Jean-Sébastien Dubé

2 Commentaires

  • C’est effectivement le résultat d’une action de marketing concertée de la part de l’U. Laval afin de mousser leur offre de formation en ligne, et quoique nous en faisons déjà beaucoup, peu de gens sont au courant des initiatives entreprises par des programmes à l’UdeS qui exploitent déjà Via depuis un bon moment (et c’est sans parler d’autres outils qui passent inaperçus!). Dommage que l’on soit si timides!

  • Nous avons le même genre de succès que Laval avec nos propres outils et les programmes qui les utilisent. D’ailleurs, à mon avis, Via est même meilleur que leur plateforme Elluminate à plusieurs égards. Cependant, jusqu’à maintenant, l’UdeS a choisi de ne pas se positionner comme une université de formations virtuelle ou à distance. Donc, on ne se donne pas de visibilité là-dessus.

    Ça pourrait changer et je crois même que nous n’avons pas beaucoup le choix. C’est là qu’est la clientèle future des universités. Les facultés vont le faire de toute façon pour aller chercher les EETP. Aussi bien être prêt à avoir une approche institutionnelle coordonnée que de laisser les initiatives facultaires émerger sans plan d’ensemble.

    Une bonne idée pour le plan d’action stratégique : élaborer une stratégie et un dispositif de soutien pour la formation à distance, notamment pour le développement de la formation continue.

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