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8/10 internautes québécois font usage des médias sociaux

Le 5 octobre 2010, NE Tendances émettait, sur le site de CEFRIO*, un communiqué de presse intitulé « Les médias sociaux explosent au Québec ». Selon ce communiqué, 78% des internautes (échantillon : 1001 adultes interrogées en mars 2010) ont eu recours à l’une ou l’autre des formes de médias sociaux : média social (Facebook, LinkedIn, par exemple), blogue, micro-blogue.

Hier soir, à la première chaîne de Radio-Canada, à l’émission Ados-radio, une des infos portait le titre de « Le manque de ressources des enseignants face à la montée des médias sociaux ».  Le sujet est en effet préoccupant pour le milieu de l’éducation, qui doit composer avec des élèves et des étudiants qui n’hésitent pas à se brancher, à vérifier leur courriels, leur compte Facebook et autres du même acabit, à  communiquer avec leus “amis”, partager, à chercher, à consulter, à visionner…  pendant leurs cours!  Et ce, grâce aux réseaux sans fil des établissements qu’ils fréquentent!

Les enseignants réclament un guide d’utilisation, selon l’entrevue qu’a menée Karine Aubin, journaliste à Radio-Canada Pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue, auprès du président du Syndicat de l’enseignement d’Ungava et d’Abitibi-Témiscamingue.  Ces enseignants sont préoccupés par la “légèreté” avec laquelle les élèves versent sur le Web, particulièrement sur Facebook, des informations qui relèvent de la vie privée et qui parfois sont carrément dommageables.  À preuve, le cas de l’étudiant de Rutger’s University qui s’est suicidé dernièrement après que des “amis” aient filmé et mis en ligne un échange sexuel qu’il avait eu avec un autre homme.  (Voir le reportage d’ABC du 30 septembre dernier)

Alarmant, non?  Quel sera le rôle de l’éducation dans ce dossier?  Et celui de la réglementation et des sanctions disciplinaires?

Tout ce dossier, que je n’arrive pas à envisager dans sa globalité  en raison de sa complexité, me  fait penser au roman 1984, de George Orwell et son Big Brother.  Quelle crainte pouvons-nous encore avoir de Big Brother quand nous rendons nous-mêmes notre vie privée disponible sur le Web ?  Ce comportement me fait penser à une carte en particulier du tarot amérindien** : le lapin.   L’émotion rattachée au lapin est la peur et on décrit le comportement de l’animal comme ne cessant de hurler qu’il a peur et qui, ce faisant, permet à ses prédateurs de le repérer et de l’attaquer… Je le reconnais aisément, je ne sais pas comment commencer à comprendre ce qui se passe et, SURTOUT, ce qui s’en vient… Enfin, toujours sur la question de la vie privée, je recommande de lire l’article « Watch this video! » de Tracy Miltrano, publié le 31 aoput dernier sur le site de nouvelles Inside Higher Ed.  Cet article porte sur l’habilité d’une personne à contrôler l’information qui le concerne; il contient une vidéo qui présente un argument de Bruce Schneier, une sommité en sécurité technologique.  Il y a dans cet article matière à réflexion en profondeur sur toutes ces données qui circulent, pourrait-on dire, indéfiniment dans l’espace virtuel…

*  Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, [l]e CEFRIO est un centre de liaison et de transfert qui regroupe près de 160 membres universitaires, industriels et gouvernementaux, ainsi qu’une soixantaine de chercheurs associés et invités. Sa mission : aider les organisations à être plus productives et à contribuer au bien-être des citoyens en utilisant les technologies de l’information comme leviers de transformation et d’innovation.

** Le tarot amérindien (Medecine Cards) est un jeu de cartes divinatoire dans lequel les cartes représentent des animaux auxquels on attache une émotion et des caractéristiques comportementales et affectives.

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Sonia Morin

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