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Rapport d’étonnement : tourner un topo vidéo (atelier Congrès FPQJ)

Dans le cadre du Congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec qui a eu lieu du 24 au 27 novembre à Québec, j’ai participé à l’atelier Tourner un topo vidéo donné par Tristan Péloquin, reporter vidéo à Cyberpresse.

On y explorait la réalisation d’un reportage avec une caméra numérique accessible, du choix du sujet à la diffusion, en passant par le storytelling, le tournage et le montage. On a pu se familiariser avec les différents défis techniques qui attendent les journalistes dans la réalisation d’un topo vidéo, des connaissances maintenant presque partout indispensables.

J’y ai appris notamment qu’il y avait une augmentation du visionnage de vidéos sur Internet, que ce soit pour le divertissement ou pour les nouvelles. La vidéo de nouvelles sur le Web rejoint beaucoup de personnes, et elle est peu coûteuse à produire. Avant, on utilisait la vidéo en complément à la nouvelle écrite sur les sites Web des journaux, alors qu’aujourd’hui, la vidéo est plutôt la nouvelle même. Bien sûr, on décide de tourner des topos vidéo sur des sujets qui présentent un potentiel visuel intéressant.

Des équipements tels que le iPhone offrent la possibilité aux journalistes de tourner une vidéo sur place en tout temps où qu’ils soient, et de poster le tout immédiatement sur Internet, quitte à refaire la nouvelle de façon plus professionnelle quelques heures plus tard, à l’arrivée des caméramans. Ces vidéos de nouvelles fraîches sont très visionnées, même si la qualité de l’image et du son n’y est pas; c’est la nouveauté qui fait leur force.

Les journalistes utilisent toutes sortes d’astuces pour pallier le manque de personnel dédié à la caméra telles que faire le montage d’un faux duplex avec une caméra web ou utiliser une caméra robotisée sur laquelle on programme plusieurs plans différents pour créer l’illusion qu’il y a plusieurs caméras. Il est également facile pour un journaliste d’avoir accès à des bandes de vidéos d’agences de presse pour compléter ses topos.

Particularités des vidéos web

Selon une recherche de l’Université du Lancashire (je n’ai malheureusement pas la référence exacte), les vidéos sur le Web présentent les particularités suivantes :

  • durée moyenne : 3 min (ce qui nécessite entre 2 h 30 à 4 h de montage)
  • auditoire pressé et non captif
  • prédominance de l’image (peu de «têtes parlantes»)
  • montage plus nerveux
  • équipes restreintes, équipement minimal, support technique inexistant

Selon Tristan Péloquin, en Amérique du Nord, on doit viser une vidéo de 1 min 15 pour tenir compte de la courbe d’engagement : les statistiques démontrent une légère chute d’attention après 30 s de visionnement, puis une chute importante après 1 min et ensuite après 1 min 15. Il faut donc s’assurer de maintenir l’intérêt dès le début de la vidéo.

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