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Un nouvel appel à plus transparence dans les cas d’inconduite en recherche au Canada : un pas dans la bonne direction (mise à jour)

Les partis politiques canadiens, autres que celui au pouvoir, ajoutent leurs voix à celles des éditeurs de revues scientifiques, comme Nature, pour demander la divulagation du nom des chercheurs qui ont fait preuve d’inconduite dans leurs recherche. Margaret Munro, du Ottawa Citizen, cite les propos des députés Ted Hsu (parti libéral), Elizabeth May (parti vert) et Hélène Leblanc (NPD) et mentionne que le ministre Christian Paradis (parti conservateur), responsable du CRSNG, n’a pas répondu aux demandes de commentaires.  Par contre, le CRSNG a fait savoir qu’il travaillait avec le CRSH et les IRSC à consolider les politiques sur l’intégrité en recherche (voir dépêche Projet de cadre de référence canadien sur l’intégrité en recherche et dans les travaux d’érudition).

La pression monte donc d’un cran pour plus de transparence au Canada dans les cas d’inconduite en recherche.

Les Américains, eux, n’hésitent pas à nommer les chercheurs accusés d’inconduite, comme en fait foi cet article dans The Scientist d’aujourd’hui (17 octobre 2011) : « Two Postdocts Accused of Misconduct ».  On y mentionne le nom de deux stagiaires postdoctoraux (un de Duke University et l’autre de University of Michigan Medical School) et la nature de l’inconduite.

MISE À JOUR – le 17 novembre dernier, les trois conseils de recherche du Canada ont annoncé que désormais ils exigeraient des chercheurs qui font une demande de subvention et les étudiants qui font une demande de bourse de signer le formulaire Consentement à la divulgation de renseignements personnels, qui permettra, dans le cas d’une violation grave des politiques des organismes et sous réserve des lois applicables, notamment la Loi sur la protection des renseignements personnels, et dans le cas de violation grave des politiques des organismes, de divulguer publiquement 1) le nom du chercheur, 2) la nature de la violation, 3) le nom de l’établissement où a travaillé le chercheur au moment de la violation et 4) le nom de l’établissement où il travaille actuellement.

Sources

Munro, Margaret, «Science cheats need to be named : critic », Ottawa Citizen, 13 octobre 2011.

Zielinska, Edyta, « Two Postdocts Accused of Misconduct », The Scientist, 17 octobre 2011.

CRSNG, CRSH et IRSC,  Énoncé des trois organismes : Consentement à la divulgation de renseignements personnels.  Le 17 novembre 2011.

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Sonia Morin

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