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Google vous marchande, bien plus que vous ne pouvez savoir

Google est sous la loupe de plusieurs commentateurs qui sont très critiques de sa façon de conduire certaines de ses activités. Le journaliste James Gleick fait un bon tour d’horizon de Google et des critiques qui lui sont adressées, en synthétisant 4 livres publiés sur Google dans son article « How Google Dominates Us », sur The New York Review. Quelques faits saillants :

  • Google accumule une vaste quantité d’information sur les internautes qui visitent des pages où Google a une présence (services directs de google tels que la recherche web ou gmail, pages Web de sociétés et de personnes qui ajoutent des encarts de publicité servie par Google, etc). Nous sommes tous « profilés » par google d’une façon ou d’une autre. Ce profilage se fait de façon plutôt occulte : les internautes ne peuvent pas savoir précisément quelle information Google détient sur eux, de quelle manière elle est traitée, ni demander à ce qu’elle soit supprimée. On critique donc son manque de transparence dans sa gestion des information relevant de la vie privée des utilisateurs.
  • Google utilise cette information pour améliorer la performance de ses services et pour présenter de la publicité ciblée aux usagers les plus susceptibles de s’y intéresser.
  • Google tire ses revenus (29 milliard $ en 2010) à 96% directement de la publicité qu’il vend (une partie des 4% restants est indirectement liée elle aussi à la pub). Ses clients sont les annonceurs qui achètent les mots-clés permettant d’afficher leur publicité au public le plus susceptible de s’y intéresser. Les usagers des services de Google sont donc en quelque sorte la marchandise proposée aux clients : on vend aux annonceurs des occasions de montrer leur pub aux usagers des services de Google ou aux visiteurs de pages web qui affichent la de la pub servie par Google.
  • Contrairement à Facebook, où chaque utilisateur décide de partager lui-même des informations et où elles sont colligées uniquement sur le site de Facebook, Google collige des informations qui ne sont pas volontairement fournies à Google en toute connaissance de cause.

Bien sûr, il ne s’agit que de quelques-unes des idées exprimées dans l’article, qui exclut lui-même probablement beaucoup de matériel couvert dans les livres d’où il tire son matériel. Elles nous renseignent toutefois sur l’importance d’être conscient des traces que l’on laisse en ligne et de comment elles sont mises à profit, littéralement, par des entreprises qui revendent des informations une fois colligées et organisées de manière à avoir une valeur marchande, souvent à notre insu.

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