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Les « C » comme étudiants : un fascicule d’intérêt et fort complet

Le CEFRIO lançait le 11 mai 2011 le fascicule Les « C » en tant qu’étudiants, dernier numéro d’une série de quatre publications sur la Génération C. Rédigé par Madame Thérèse Laferrière, professeure titulaire à l’Université Laval et directrice du Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), il est notamment question du « décalage de plus en plus criant entre l’école et la société » en matière d’intégration des TIC.  On invite également à la discussion par une dizaine de questions en lien avec la réussite éducative des « C », dont on propose des énoncés de départ, de potentielles répliques que l’on pourrait entendre et on offre des pistes de « proaction ».

Si la fiabilité même du concept de « Génération C » reste débattue, cette publication est plus nuancée que d’autres commises par le CEFRIO dans le passé autour de cette même question [NDLR : Le fait de s’adjoindre une professeure à la rédaction a-t-il aidé ?].  Par exemple, en dressant leur portrait, on affirme d’emblée que « Les jeunes ne sont pas tous des pros des TIC ! » et on propose que « Quand vous vous adressez à des jeunes au nom de votre organisation, évitez de penser qu’ils sont tous radicalement différents de leurs aînés et qu’ils n’agissent pas du tout de la même manière que ces derniers. » (p.5) 

Dans la section en lien avec la réussite éducative, on se demande s’il faut « favoriser ou restreindre l’usage d’Internet en salle de classe traditionnelle ? » (« …[E]n partant de la prémisse que  [l’]utilisation en classe [du portable ou du téléphone mobile] est un geste d’affirmation par l’étudiant de sa capacité à apprendre… » (p.8))  On définit ce que l’on entend par « classe en réseau » (« … une classe qui a une extension sur Internet »  Et l’on donne plusieurs exemples d’extensions ).  On s’interroge sur l’innovation au postsecondaire [sous-entendu « dans l’enseignement »], sur le développement de cours en ligne, sur le financement de ces nouvelles formes de formation.

À titre d’exemple, à la question « Le rôle de l’enseignant change-t-il dans la classe en réseau ? », on propose cet énoncé de départ qui nous semble bien résumer les transformations de la fonction de formateur :

« Le plus expérimenté des apprenants dans une classe, c’est l’enseignant. Mais il n’est pas l’unique détenteur du savoir et son rôle en est un de porteur ou de générateur de sens, de guide. À lui d’indiquer la façon de consulter des sources dans un domaine précis et d’en faire usage avec discernement, de se servir d’instruments numériques spécialisés, de faire preuve d’une compréhension approfondie d’un objet d’apprentissage en le situant dans un contexte. À lui de donner accès à des exposés stimulants, des références de choix, des simulations qui permettent de mieux comprendre, des associations professionnelles et des communautés de pratique qui conduisent des activités sur le Web. » (p.9)

Sources :

Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), « Génération C : quatre fascicules sur les « C » en tant que citoyens, travailleurs, consommateurs et étudiants », site Web du CEFRIO, 23 février 2011 [sic : on suppose au moins une MAJ le 11 mai 2011]

Lessard, Martin, « Décalage entre l’école et la société numérique ? », blogue Triplex, Société Radio-Canada, 13 mai 2011

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Jean-Sébastien Dubé

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