Formation continue

Les coopératives de formation, de nouveaux intermédiaires en FC?

Hier soir, 5 avril 2011, 18 h 30, à l’émission Classe économique sur la Première chaîne de Radio-Canada, on a présenté un court segment sur la formation continue (se rendre à 23 min 22 sec.) en lien avec la Semaine québécoise des adultes en formation qui se tient jusqu’au 10 avril prochain.  À peine quelques minutes, mais beaucoup de renseignements glanés par la journaliste Gaëlle Lucia-Berdou.  Ainsi, on y apprenait…

  • Que sur 1,5 million d’adultes en formation au Québec, seuls 300 000 sont en retour aux études.  Le reste se forme dans le cadre de leur travail.
  • Que le Québec a fait un bond important en formation continue : Alors qu’en 1995 un travailleur sur 5 recevait au moins une formation par année dans le cadre de son travail, maintenant ce ratio serait passé à 1 sur 3.
  • Que les normes de qualité que rencontrent les entreprises québécoises lorsqu’elles veulent transiger à l’international les obligent à former leurs employés à de nouvelles compétences (tiré d’une courte entrevue avec le professeur Paul Bélanger de la formation aux adultes à l’UQAM) [NDLR: Serait-ce un spécialiste intéressant à inviter lors d’une conférence?]
  • On donne l’exemple de la firme d’architectes Lemay et associés qui consacre jusqu’à 2 % de sa masse salariale à la formation continue.  Du coup, on apprend surtout que les architectes – très bien formés sur le plan technique au bacc. – manquent de compétences en gestion au sortir de leurs études ce qui devient un manque lorsqu’ils veulent devenir chargés de projet… [NDLR : Une opportunité pour nous de former en gestion les architectes des bureaux estriens ?]
  • Que certains pays européens offrent des crédits ou des plans d’épargne pour encourager la formation continue des travailleurs.
  • Que chez Ford en Grande-Bretagne, la compagnie vous rembourse n’importe quel cours que vous vouliez suivre (on donne l’exemple des cours de cuisine ou de menuiserie), parce que la compagnie considère que l’employé développe alors sa créativité et sa capacité d’apprendre de nouvelles notions, compétences qu’elle veut encourager.

Surtout, ce reportage permet de découvrir des organismes dont j’ignorais personnellement jusqu’à l’existence : Les coopératives de formation, sortes de courtiers dans le domaine.  Il s’agit de coopératives d’entreprises qui se réunissent en côtisant pour faire diminuer les coûts de formation de leurs membres, obtenir des conseils et de l’analyse quant à leurs besoins de formation et aux solutions qui s’offrent à elles.  On donne l’exemple de la mutuelle FormaPlus une corporation sans but lucratif qui existe depuis 2003 et regroupe 127 entreprises.  Mathieu Sénécal, directeur général de l’organisme, décrit ainsi l’offre de service de FormaPlus : 

« Ça va de faire un plan de formation classique… On peut faire de l’évaluation de compétences d’employés… On peut aussi faire de l’évaluation de formations, [pour] savoir si les formations qui ont été faites à l’interne ont servi à quelque chose. […] Les formations comme telles ne sont que le résultat de nos actions. En fait, on est comme un agent entre […] l’entreprise et le formateur. On identifie le besoin, on va sur le marché et on cherche qui répond le mieux à ce besoin là et on sous-contracte. » 

Outre l’accompagnement sur mesure, la mutuelle offre un compte en fidéicommis permettant aux entreprises membres de conserver les sommes consacrées à la formation non-utilisées.  Par ailleurs, elle offre de la formation en ligne depuis 2010.

Bref, de nouveaux compétiteurs, ou du moins de nouveaux clients intermédiaires avec lesquels il faudra composer.

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À propos de l'auteur

Jean-Sébastien Dubé

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