Le professeur de communications Sean Flannery, à l’Immaculata University, en Pennsylvanie, enseigne un cours d’éthique à des étudiantes et étudiants en photographie afin de leur faire prendre conscience du volet éthique lié à toute prise de photographie, mais notamment à celles prises avec un téléphone cellulaire. En effet, ces portables dotés d’une caméra de plus en plus efficace, autant en prises fixes qu’en mode vidéo, permettent maintenant à tout le monde de s’improviser photographe ou caméraman lors d’un événement. Très accesssible, car portées directement sur soi et simples d’uitilisation, ces mini-appareils ne pardonnent pas, car ils mémorisent en temps réel ce qui se passe autour de soi. Mais tout n’est pas pour autant apte à être publié. C’est là que le bât blesse… Ce n’est pas parce que l’événement a eu bel et bien lieu, parfois même dans un endroit public, qu’il doit pour autant se retrouver sur YouTube ou Facebook la minute d’après.
M. Flannery enseigne avec Hunter Martin, un photographe qui explique aux étudiants comment se fabriquent les images, incluant la mise en page, l’impact de la lumière et la publication. Le cours vise à bien faire comprendre comment on distingue l’espace public de l’espace privé.
Les cours concernant les prises de photos ou de vidéos avec des téléphones cellulaires ne sont pas nouveaux. Déjà à l’automne 2009, la New York University offrait un tel cours, mais l’Immaculata University innove en y incluant un aspect éthique. Il est très probable que ce type de cours est appelé à se généraliser rapidement dans les établissements universitaires à travers le monde, puisque ce phénomène est aussi planétaire que l’appareil qui fournit ces images.
Source : « Students learn the ethics of cell phone snapshots », publié dans eCampus News, du 3 mars 2011.
