Cycles supérieurs Tendances sociétales

20% des universités américaines produisent 80% des professeurs

Des articles publiés dans la revue Nature le 21 septembre dernier et dans Nature Human Behavior en août rapportent que le prestige de l’institution d’origine compte de façon disproportionnée dans l’embauche de professeures et de professeurs dans les universités américaines. De 2011 à 2020, sur 295 089 détenteurs de doctorats titulaires de postes de professeurs ou en voie de le devenir, à plus de 350 institutions… 

« One in eight US-trained tenure-track faculty members got their PhDs from just five elite universities: the University of California, Berkeley; Harvard University in Cambridge, Massachusetts; the University of Michigan in Ann Arbor; Stanford University in California; and the University of Wisconsin–Madison. »

Un professeur sur 8 provenant de 5 universités… quand environ 1500 institutions américaines offrent des doctorats. Pour compléter ce portrait, mentionnons que l’étude du mois d’août précise que près de 25 % des membres du professorat aux États-Unis ont au moins un parent qui détient un doctorat. Rappelons que dans la population américaine dans son ensemble, moins de 1 % des gens ont des parents qui détiennent des doctorats.

D’après Kimberly Griffin, doyenne du College of Education de l’Université du Maryland à College Park, « [l]es comités d’embauche semblent utiliser le prestige comme un indicateur de l’excellence au travail. Mais le “prestige” ne signifie pas nécessairement que l’on est “mieux qualifié”, et les programmes d’études supérieures prestigieux admettent souvent les personnes étudiantes sur la base de leurs résultats à des tests standardisés, de lettres de recommandation et de la renommée de leur diplôme de premier cycle. Les recherches montrent que tous ces critères peuvent désavantager les personnes étudiantes de couleur. » [notre emphase]

« L’inégalité d’accès aux postes de professeurs selon le sexe, la race et le milieu socio-économique a des conséquences. “De très nombreuses publications indiquent que la composition de la communauté scientifique a une incidence sur les questions de recherche posées”, explique [Aaron] Clauset [un informaticien de CU Boulder et co-auteur des deux articles]. “En n’étant pas aussi diversifiés que nous pourrions l’être, aussi inclusifs que nous pourrions l’être, nous perdons des personnes intelligentes qui pourraient changer le monde pour le mieux.” »

[citations traduites avec www.DeepL.com/Translator]

Source: Nowogrodzki, Anna, « Most US professors are trained at same few elite universities », Nature, 609, 887, 21 septembre 2022

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Jean-Sébastien Dubé

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