Pédagogique

Faire de son cours une histoire qui se poursuit tout au long du semestre

Mon collègue Daniel Genest partage avec moi cet article de Kent Oswald, enseignant de communications à la City University of New York (CUNY). Daniel connait mon intérêt pour les belles et bonnes histoires, de même que ma préoccupation pour leur valeur pédagogique. Personnellement, j’y vois un complément intéressant à l’atelier Raconter sa matière que j’ai donné à quelques reprises dans le cadre des formations du SSF. J’avais mentionné aux personnes participantes la possibilité de développer un seul grand récit tout au long d’un semestre, mais Oswald précise certaines particularités de ce travail…

  • Racontez une histoire à votre classe.

« Envisagez de planifier un récit qui, durant tout le semestre, mettra l’accent sur ce que vous considérez comme les éléments les plus importants du cours. Plutôt que de penser à des histoires individuelles qui pourraient être placées dans chaque leçon, songez à la façon dont ces éléments s’intègrent dans un récit cohérent tout au long du semestre. Proposez aux personnes étudiantes un roman ou un scénario complet qu’elles pourront retirer de votre cours plutôt que des histoires courtes ou des scènes individuelles. Intégrez cette approche dans votre cours dès le début. » [Traduit avec www.DeepL.com, puis ajusté]

  • Lorsque vous pensez au début, il est plus efficace de commencer par la fin. Oswald nous invite d’abord à réfléchir à là où nous voudrions que les personnes étudiantes se trouvent à la fin du semestre et à ce que nous allons évaluer. Pour développer une bonne histoire, il faut souvent commencer par sa conclusion, explique-t-il.
  • Choisissez des supports et des leçons qui permettront d’échelonner l’apprentissage. Oswald recommande ici d’identifier les thèmes porteurs et les sources d’information primaires, secondaires et facultatives afin de les placer judicieusement au travers de ce long récit que vous développerez tout au long du semestre. Les moments d’évaluation plus ou moins critiques peuvent venir ponctuer le récit de moment plus… palpitants. « It is not important that the class knows the technique behind the creation, only that you help them find connections to their life learning that engages their mind. » Autrement dit, ils et elles n’ont pas besoins d’en connaître les ficelles pour apprécier le spectacle.
  • L’impact de votre histoire dépendra de la manière dont vous la raconterez et dont elle sera reçue. Tout commence par le syllabus qui permettra aux personnes étudiantes de se sentir accueillies, motivées dans leurs apprentissage, capables de planifier chacune de son côté. C’est aussi l’outil qui permet de communiquer vos attentes quant à la participation que vous souhaitez. C’est, en quelque sorte, l’introduction du livre-cours que vous raconterez. Je note aussi ce conseil qui me semble essentiel: « Focus on what interests you about the subject, because if you are not a passionate believer in your story, your audience won’t be either. »
  • Quels devraient être les points à retenir de chaque cours ? « Restez attentif aux noms, idées ou applications qui sont également essentiels dans d’autres parties du cours. Insistez sur les liens entre les parties du cours lorsqu’elles sont évoquées pendant un exposé ou lors de discussions, afin de rappeler aux personnes étudiantes qu’elles participent à une seule et même histoire et qu’elles ne sont pas des participantes passives. » [Traduit avec www.DeepL.com, puis ajusté librement] C’est aussi l’occasion d’introduire des moments où des méthodes actives seront introduites afin de permettre aux personnes étudiantes d’ancrer certains apprentissages.

Source: Oswald, Kent, « Teaching a Course as a Narrative Arc », Faculty Focus, 31 août 2022.

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Jean-Sébastien Dubé

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