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Trop peu d’opportunités d’emplois de haut-savoir au Canada selon 3 nobélisés

Lors d’une récente causerie d’Universités Canada accueillie par l’Ambassade de Suède, une discussion sur l’importance de l’innovation et du partage de connaissances dans cette ère de désinformation a réuni trois détenteurs canadiens de prix Nobel:

  • Donna Strickland, professeure de physique et d’astronomie à l’Université de Waterloo co-récipiendaire du Nobel 2018 en physique,
  • Michael Houghton, professeur de virologie à l’Université de l’Alberta, co-récipiendaire du Nobel 2020 en physiologie et en médicine,
  • Arthur McDonald, professeur émérite de physique à l’Université de Queen’s, co-récipiendaire du Nobel 2015 en physique.

D’après ces scientifiques de renom, le Canada se dirige vers un avenir difficile s’il ne fait pas davantage pour stimuler le développement des industries qui emploieront ses diplômées et diplômés. Selon eux, le Canada doit développer davantage de « cerveaux » et créer les conditions pour éviter de les voir partir à l’étranger. Ils donnent les exemples suivants…

  • L’industrie optique canadienne autrefois dominante (avec des joueurs comme Nortel Networks et JDS Uniphase il y a une vingtaine d’années) : “Nous n’avions alors aucun problème pour convaincre les étudiants d’étudier l’optique – il y avait du travail”, dixit la professeure Strickland.
  • Le manque d’opportunités pour faire carrière en biotechnologie ou en biomédecine, par rapport à l’industrie californienne toute proche, d’après le professeur Houghton,
  • Le besoin de mettre davantage l’accent au niveau national sur l’informatique quantique et sur l’intelligence artificielle, croit le professeur McDonald. [traduit avec www.DeepL.com/Translator, puis ajusté]

D’après le professeur McDonald: “The industry itself has to become more innovation-motivated, and the government can support that”

Ses collègues et lui proposent les améliorations suivantes à l’écosystème canadien d’innovations :

  • la création d’un point de contact unique pour aider les scientifiques – qu’ils soient pris individuellement ou qu’ils fassent partie d’une grande équipe – à appréhender : les obstacles juridiques liés à la formation de partenariats internationaux;
  • un investissement plus important du gouvernement canadien dans les initiatives qui facilitent la transition des découvertes en laboratoire vers le marché. Il a cité en exemple le programme Small Business Innovation Research aux États-Unis;
  •  trop de membres du corps professoral font passer le message que les étudiants et étudiantes en sciences doivent aspirer à des carrières universitaires, alors que la plupart des emplois se trouvent ailleurs.

La professeure Strickland a eu cette déclaration-choc, qui déplaira certainement à plusieurs universitaires et notables canadiens: « Nous avons un vrai problème en Occident.  Comme la Chine devient plus forte, ils vont conserver leurs propres étudiantes et étudiants. Et je peux vous dire que nous sommes nombreux en Occident à compter sur les étudiants chinois pour venir étudier ici, parce qu’ils aiment la science et qu’ici nous avons perdu notre amour de la science. » [traduit avec www.DeepL.com/Translator, puis ajusté]

La vidéo YouTube de cet échange peut être consultée ici (1 h 12 min).

Source: Basken, Paul, « Canadian Nobelists warn country over innovation malaise », Times Higher Education, 5 mars 2021

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Jean-Sébastien Dubé

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