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Étudiants internationaux : leurs préférences quant aux modalités d’enseignement en temps de pandémie

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Il semble que les étudiants internationaux préfèrent la quarantaine à la formation à distance.

Avec une réouverture progressive des frontières pour les étudiantes et étudiants internationaux, différentes options se présentent à ces derniers pour la poursuite de leurs études. Préfèreront-ils rester dans leur pays d’origine et suivre virtuellement leurs cours (en direct ou en différé) ou choisiront-ils la formation en présence dans un pays d’accueil à la suite d’une quarantaine obligatoire ?

En Grande-Bretagne, une enquête menée auprès de près de 5000 candidats étrangers par la firme de recrutement d’étudiants IDP Connect pour le compte de Universities UK International (UUKi) a tenté de répondre à cette question:
92 % des personnes interrogées en octobre 2020 ont déclaré qu’elles préféreraient être mises en quarantaine à leur arrivée dans le pays hôte et poursuivre leurs études plutôt que de les reporter, contre 77 % en juin.

Toutefois, lorsqu’on leur demande pendant combien de temps ils seraient prêts à étudier en ligne avant de passer en présentiel, les personnes interrogées ont le plus souvent répondu « jusqu’à trois mois » (44 %). Un tiers (33 %) ont déclaré ne pas pouvoir répondre, 16 % ont répondu « jusqu’à six mois » et seulement 5 % ont répondu « jusqu’à un an ».

Près de la moitié (45 %) des personnes interrogées ont déclaré qu’elles n’étaient pas susceptibles de changer de destination, même dans l’éventualité où cela leur permettrait de commencer à étudier en présentiel. Fait à remarquer, les candidats qui ont choisi le Canada comme destination sont les plus fidèles: 53 % d’entre eux déclarant qu’ils n’étaient pas susceptibles de changer de destination.

Parmi les répondants qui ont déclaré qu’ils envisageaient de changer d’établissement en raison de la pandémie, près de la moitié (48 %) ont déclaré qu’ils iraient probablement dans une autre université du pays de leur choix, tandis que 18 % ont déclaré qu’ils changeraient pour le Canada, 10 % pour le Royaume-Uni, 7 % pour la Nouvelle-Zélande, 6 % pour les États-Unis et 6 % pour l’Australie.

La majorité des répondants étaient des diplômés de troisième cycle, basés en Inde et avaient reçu une offre d’admission auprès d’établissements d’enseignement supérieur en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Source : Ellie Bothwell, « Overseas students ‘would rather quarantine than defer’ », Times Higher Education, 19 novembre 2020.

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