Pédagogique Point chaud / en émergence Technologique

Et si les jeux vidéos étaient apparus avant les livres?

Steven Berlin Johnson, auteur notamment du bestseller Everything Bad Is Good for You: How Today’s Popular Culture Is Actually Making Us Smarter (2005) apparaît dans cette courte vidéo d’1 min 29. Il y imagine le discours que les critiques bien pensants tiendraient sur les livres si l’évolution des médias avait été inversée et qu’ils n’étaient apparu qu’après que la société se fût habituée à 500 ans de jeux vidéo.  Cette rhétorique inusitée et la critique à peine voilée du monde lettré qui l’accompagne m’ont bien fait sourire, d’autant que l’auteur s’en sert pour démontrer par l’absurde le potentiel des jeux vidéos comme instruments de socialisation et d’apprentissage:

Il faut dire que Johnson est persuadé de l’efficacité des jeux vidéos à susciter la motivation, notamment parce qu’ils stimulent les centres de gratification du cerveau et l’amène à sécréter de la dopamine.  Ainsi, l’entrée Wikipedia présentant le livre Everything Bad Is Good for You  affirme:

«…Johnson claims that the environment inherent to video games stimulates our brains to produce opioids and reward the player unlike any other form of entertainment. Thus, this strengthens his arguments that we need to evaluate the “form” of video games, rather than the content because there is an implication that something more complex is involved… »

Selon une autre entrée Wikipedia (celle sur les bénéfices des jeux vidéo), Johnson explique (toujours dans Everything Bad Is Good for You) que ces jeux sont en fait des systèmes complexes qui nécessitent une grande implaction des joueurs contrairement à la perception populaire qui veut qu’ils abrutissent ceux qui y prennent part:

« …He argues that video games in fact demand far more from a player than traditional games like Monopoly. To experience the game, the player must first determine the objectives, as well as how to complete them. They must then learn the game controls and how the human-machine interface works, including menus and HUDs. Beyond such skills, which after some time become quite fundamental and are taken for granted by many gamers, video games are based upon the player navigating (and eventually mastering) a highly complex system with many variables. This requires a strong analytical ability, as well as flexibility and adaptability. He argues that the process of learning the boundaries, goals, and controls of a given game is often a highly demanding one that calls on many different areas of cognitive function. Indeed, most games require a great deal of patience and focus from the player, and, contrary to the popular perception that games provide instant gratification, games actually delay gratification far longer than other forms of entertainment such as film or even many books.[38] »

Que l’on soit d’accord ou non, il a le mérite de brasser les idées reçues…

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À propos de l'auteur

Jean-Sébastien Dubé

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