Tendances sociétales

Précisions de vocabulaire autour de la formation à l’international

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Dans le contexte actuel où la mobilité étudiante se fait de plus en plus importante et ce, au niveau mondial, il devient impératif d’utiliser les bons termes lorsque l’on veut désigner les étudiants qui partent étudier dans un pays étranger et leur réalité. Le Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur (CAPRES) tente de démystifier deux notions essentielles en matière d’internationalisation.

Étudiants étrangers et étudiants internationaux

On emploie souvent sans distinction les termes « étudiants internationaux » et « étudiants étrangers » pour désigner ceux et celles qui partent des quatre coins du monde pour venir étudier au Canada. Mais est-ce que ces deux expressions désignent la même réalité ? Pas tout à fait. Il semblerait que la notion d’« étudiants internationaux » soit dorénavant privilégiée.

Les universités et les cégeps québécois remplacent de plus en plus la notion d’« étudiant étranger » (qui peut avoir une connotation négative) par celle d’« étudiant international », qui désigne, de façon générale, tous les étudiants qui n’ont pas encore la citoyenneté canadienne. C’est également le cas de l’Institut de la statistique de l’UNESCO (USI), qui définit l’expression « étudiant étranger » ainsi : « Personnes étudiant dans un pays étranger dont ils (sic) ne sont pas résidents permanents. » La définition proposée par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada va dans le même sens : « résident temporaire autorisé légalement à étudier au Canada de façon temporaire. »

Ces définitions reflètent bien le statut particulier des étudiants internationaux, qui ne sont pas immigrants mais bien migrants : ils viennent s’établir temporairement au Canada pour étudier, mais ils ont réalisé le reste de leur scolarité dans leur pays d’origine. « Ces distinctions dans les termes sont importantes car elles mettent en évidence les enjeux de temporalité, de conditions de séjour, ainsi qu’un rapport complexe de loyauté envers leur pays et culture d’origine et ceux du pays d’accueil. » 

Choc culturel

Lorsqu’on visite des pays qui ont une culture et des normes fondamentalement différentes de celles de notre pays d’origine, on dit souvent qu’on vit un choc culturel. C’est le cas des étudiants internationaux à leur arrivée au Canada. Mais un choc culturel, qu’est-ce exactement ?

Cette expression est née dans les années 1960 et vient culture shock, qui désigne « une expérience de stress et de désorientation vécue par la personne devant apprendre à vivre dans une nouvelle culture. » Il s’agit d’un processus normal qui est vécu par plusieurs étudiants lorsqu’ils déménagent dans un autre pays.

Il ne faut pas le confondre avec le mal du pays, un sentiment que plusieurs étudiants internationaux ressentent à leur arrivée au Canada, qui est un « désir de se retrouver dans un environnement familier ». Alors que le choc culturel peut engendrer du stress, de l’anxiété, de l’irritabilité et même du désespoir, ce n’est pas le cas pour le mal du pays, qui est plutôt l’un des éléments caractéristiques du choc culturel.

Sources :

CAPRES (2019). Étudiant international, de qui parle-t-on ?, CAPRES.

CAPRES. (2019). Choc culturel, de quoi parle-t-on ?, CAPRES.

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