Pédagogique Technologique

Helen Barrett sur les portfolios interactifs

La professeure à la retraite et consultante Helen Barrett est spécialisée en portfolios électroniques dans un contexte d’apprentissage. Mario Asselin, consultant et blogueur éducatif québécois bien connu, la cite souvent dans ses billets et il la tient en haute estime. Bien que son site web soit pitoyable pour une spécialiste d’un moyen technopédagogique d’apprentissage ou d’évaluation (selon le cas), elle s’y connait en matière de portfolios. Dans un diaporama publié sur slideshare, elle présente sa vision de ce qu’est un portfolio électronique et de son potentiel.

La présentation de 83 diapositives est très riche. Elle se divise en plusieurs parties qui auraient chacune pu faire l’objet d’une présentation propre. Un must pour tous ceux qui s’intéressent à la question. En plus de présenter exhaustivement toutes les formes de portfolios courantes en milieux éducatifs avec leurs caractéristiques et objectifs, Barrett pose trois questions fondamentales quant aux choix qu’une institution doit faire quand elle considère intégrer les portfolios électroniques. Chacun de ces choix a des implications en profondeur sur la nature du portfolio et sur ce qu’il apportera à l’étudiant et à l’institution. Chacun suppose aussi de renoncer à certaines choses selon la décision que l’on prendra.

  • Est-ce un portfolio d’apprentissage réflexif centré sur le processus d’apprendre ou un portfolio d’évaluation centré sur les produits de l’apprentissage?
  • Si c’est un portfolio d’évaluation, est-il centré sur l’évaluation externe formative qui soutient l’apprentissage ou sur l’évaluation sommative qui permet à l’institution de certifier que les apprentissages prévus ont été réalisés?
  • Est-ce un portfolio de présentation (l’étudiant présente son portfolio à un public muet) ou de conversation (ses pairs et ses enseignants commentent et enrichissent le portfolio par cette conversation)?

On doit voir ces pôles comme les extrêmes d’un continuum et non comme des choix binaires, mais il reste que chacun de ces choix a un coût d’opportunité quand même : dès qu’on choisit un pôle plutôt que l’autre, on renonce à certaines choses, peu importe à quelle distance on se situe sur le continuum.

Pour la première question, on devine en lisant les tableaux comparatifs présentés par Mme Barrett que cette dernière favorise probablement le portfolio d’apprentissage. Elle penche explicitement en faveur du portfolio conversationnel, car selon elle la conversation transforme la personne bien davantage que la réflexion personnelle. Le portfolio conversationnel s’inscrit dans la mouvance du web 2.0 et des idées sociocontructivistes.

Elle touche également la question des avantages motivationnels à introduire des portfolios d’apprentissage dans la formation.

Sur l’une des dernières diapos (traduction libre en paraphrase) : « La réflexion et les relations sont le coeur et l’âme d’un portfolio; pas la technologie. »

Il serait possible de faire un billet de plusieurs pages sur ce diaporama tellement il est plein de bon matériel, mais je crois finalement qu’il vaut mieux aller le consulter directement pour en savoir plus.

Via Jean-Sébastien Dubé

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