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Les préjugés envers les formations en sciences humaines sont tenaces… et pourtant…

Les préjugés envers les formations en sciences humaines sont nombreux. Le plus tenace est certainement qu’elles n’ont aucune valeur, car elle ne mènent à rien; rien comme dans un emploi payant avec des résultats mesurables, visibles…

Un article paru sur le site de BBC le 2 avril dernier a ravivé mon intérêt pour la valorisation des formations en sciences humaines, car il met l’emphase sur les compétences et habiletés qu’elles permettent de développer.

Selon une étude de Linkedin, 57% des leaders seniors reconnaissent qu’avec les développements en intelligence artificielle, les soft skills (compétences/habiletés relationnelles) sont plus importants que les hard skills (compétences disciplinaires spécialisées).  La journaliste Amanda Ruggeri rapporte que, selon cette étude, les employeurs rechercheront en priorité en 2019 des candidats possédant les trois les compétences/habiletés suivantes :

  • créativité,
  • persuasion et
  • collaboration

Une des compétences spécialisées prisées est la gestion des ressources humaines.

D’autres, comme le journaliste George Anders, auteur du livre You can do anything (2017), affirme que les trois compétences les plus importantes pour que des diplômés en sciences humaines devraient avoir développées pour s’insérer rapidement et avec succès sur le marché du travail sont la créativité, la curiosité et l’empathie.

Bien sûr, reconnaît Ruggeri,

[…] “it goes without saying that you can be an excellent communicator and critical thinker without a liberal arts degree. And any good university education, not just one in English or psychology, should sharpen these abilities further. “Any degree will give you very important generic skills like being able to write, being able to present an argument, research, problem-solve, teamwork, becoming familiar with technology,” says Dublin-based educational consultant and career coach Anne ManganBut few courses of study are quite as heavy on reading, writing, speaking and critical thinking as the liberal arts, in particular the humanities (NDLR : notre emphase) – whether that’s by debating other students in a seminar, writing a thesis paper or analysing poetry.”

L’article passe au travers plusieurs sujets connexes et se termine sur l’importance pour les étudiants de choisir une formation qui les passionne, ce qui les rendra compétents et heureux, donc attractifs pour des employeurs.  En cette période où le bien-être compte plus que la réussite, c’est un excellent conseil.

Source: Ruggeri, Amanda.  Why worthless humanities degrees may set you up for lifeBBC-Education.  2 avril 2019

 

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Sonia Morin

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