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L’impact de la “blockchain” sur la propriété des diplômes

Mon collègue Jean-Sébastien me faisait suivre récemment une nouvelle provenant du site eCampus News, où il est question de l’impact de la chaîne de blocs (blockchain; OQLF 2017) sur l’attribution de preuves de formation universitaire.  L’article rapporte une expérience menée par un collège américain dans l’état du Nouveau-Mexique où cette technologie pourra éventuellement se substituer au papier en faveur d’un certificat électronique en principe infalsifiable qui atteste que l’étudiant a bel et bien suivi sa formation et obtenu la note de passage.

Ce qui distingue ce mécanisme de certification de l’approche traditionnelle est le renversement de la propriété du diplôme, qui devient celle de l’étudiant plutôt que du registraire d’une institution.  Ceci viendrait faciliter le transfert du certificat dans un contexte où l’étudiant voudrait, par exemple, suivre une formation offerte ailleurs,

“When we issue a diploma to a student, that diploma still belongs to the college, and the student must get a certified copy from us,” Phelps says. “If they try to get a job or move on to another college, all of those (entities) have to come back to us for validation of the student’s credentials.” By using a technology called blockchain, “we’re able to take that certification and give it to the student as an official record they own themselves,” he says. “We can be completely out of the circle.”

…ou encore intégrer les résultats d’autres diplômes ou d’autres formes d’attestation (incluant par exemple des badges) à même cette chaîne :

With paper or digital transcripts, colleges and universities own this information—and students or alumni must engage in a tedious process to access these records or share them with employers. The promise of blockchain is that it will allow students to maintain their own academic record in a way that can’t be tampered with—while continuing to build on this record throughout their career.

D’autres universités américaines sont en voie d’emboîter le pas, incluant le MIT, Carnegie Mellon ainsi que l’Université Southern New Hampshire.

Cette façon de faire soulève différentes questions.

  • Est-ce que les employeurs potentiels vont reconnaître ces certificats de la même façon que leurs versions papier?
  • Est-ce que les institutions seront prêtes à perdre les revenus qui y sont rattachés (par exemple, certains frais administratifs demandées des étudiants qui veulent obtenir des copies de leurs diplômes)?
  • Quelle logistique sera requise pour émettre et vérifier ces certificats, et devra-t-on continuer à émettre des certificats en format papier dans l’intérim?

À lire!

Source: Pierce, Dennis. Can blockchain transform credentialing? eCampus News, 19 octobre 2018.

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À propos de l'auteur

Marc Couture

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