Tendances sociétales

Vers une stratégie nationale d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté

Cette année, la 30e édition du colloque de l’Association de la maîtrise en environement (AMEUS) qui s’est tenue le vendredi 2 mars avait pour thème «Au croisement de l’éducation et de l’environnement: comment assurer l’intégration de bonnes pratiques à toutes les échelles?» C’est lors de ce colloque que j’en ai appris davantage sur la stratégie nationale d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté. Portée par la professeure Lucie Sauvé de l’UQAM qui est directrice du Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté, cette stratégie est le fruit d’un travail collectif regroupant une quinzaine d’associations oeuvrant en éducation relative à l’environnement et nombreux autres participants individuels.

Un peu plus de 25 ans après les états généraux de 1991, le collectif, qui s’est formalisé en coalition à la fin février 2018, constate d’une part que l’éducation à l’environnement et à l’écocitoyenneté…

«apparaît plus que jamais comme un enjeu crucial de notre époque et [que] le monde de l’éducation ne cesse d’être interpellé au premier plan pour assumer à cet effet une responsabilité d’ordre éthique et politique».

D’autre part, le collectif constate une érosion du soutien politique et financier aux différents groupes et initiatives qui s’en réclament.

Si l’on peut effectivement constater un effritement du soutien aux initiatives et au concept même de l’éducation relative à l’environnement, cela s’est probablement fait au profit des initiatives se réclamant du développement durable et de l’éducation au développement durable. Ce schisme, voire cette opposition au développement durable, sont d’ailleurs présents dans de nombreux écrits scientifiques, notamment ceux issus du Centr’ERE.

Ceci dit, la mobilisation actuelle témoigne d’un certain assouplissement de la position des acteurs se réclamant de l’éducation relative à l’environnement qui semblent avoir choisi d’entrer en mode solutions et propositions. Sans nécessairement endosser le vocable lié au développement durable, qu’ils associent davantage au monde corporatif, cette coalition et la stratégie est axée non pas sur l’environnement comme tel, mais la relation entre les sociétés et leur environnement, vu ici comme la maison commune, ou “matrice de vivre-ensemble”.

Cette stratégie, encore à l’étape de document de travail, vise à valoriser l’ensemble des initiatives dans le domaine et interpelle différents milieux tout autant qu’elle identifie des pistes pour assurer une meilleure intégration des objectifs de l’éducation relative à l’environnement et l’écocitoyenneté.

Source : Centr’ERE. 2017. Vers une Stratégie nationale d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté au Québec.

 

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Véronique Bisaillon

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