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Manques d’innovation et de main d’oeuvre: la formation sauvera-t-elle la mise?

Deux articles intéressants de Claude Picher dans LaPresseAffaires: « Bons en éducation, pourris en innovation » paru ce matin en lien avec les cotes que le Conference Board donne du Canada  et « Le défi du XXIe siècle » sur la pénurie de main d’oeuvre à venir (daté du 24 mars dernier).

D’abord les paragraphes importants du premier article, où l’on apprend le retard du Canada en innovation et sa place enviable en éducation…

Innovation: C’est le point faible du Canada, qui se retrouve en queue du peloton avec un D. Deux indicateurs parlent d’eux-mêmes. En Allemagne, la fabrication d’appareils de haute technologie représente 14% du PIB. Au Canada, 5%. En Suisse, le nombre de brevets par tranche d’un million d’habitants est 120. Au Canada, 21. Le seul indicateur où le Canada n’a pas l’air trop fou est la publication d’articles scientifiques, avec une 8e place et une note B. Dans les 11 autres indicateurs retenus, le Canada récole deux C et neuf D. Certes, il se fait de l’innovation au Canada, mais, de toute évidence, c’est loin d’être suffisant. «Les entreprises canadiennes sont rarement à la fine pointe de la technologie et accusent trop souvent un retard d’une génération ou plus sur les leaders mondiaux», notent les auteurs. Ça promet!

[…]

Éducation et compétences: Le vaisseau amiral du bilan canadien. Ici, le Canada est solidement installé en deuxième place, derrière la Finlande et devant le Japon. Dans les 15 critères retenus par les auteurs (alphabétisation des adultes, taux de diplômés, compétences des élèves en lecture et en maths, etc.), le Canada obtient quatre A et neuf B, un score très honorable. «Le Canada affiche un rendement hors pair qui dépasse même, et de loin, celui de son principal partenaire commercial, les États-Unis», observe le document.

Dans le second article, Picher vante notamment les mérites de la revue Effectif  « l’excellent périodique de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés; chaque numéro est bourré d’articles sur les tendances du marché du travail » à laquelle il faudrait bien que l’on s’abonne pour notre veille en formation continue.  Quant à la pénurie de main d’oeuvre, Picher affirme:

Au Québec, la situation est encore plus inquiétante que dans le reste du pays. 

Le vieillissement de la population est plus rapide qu’ailleurs au Canada. Le taux de natalité demeure faible.  […]

Enfin, le Québec attire moins d’immigrants, et leurs qualifications ne répondent pas toujours aux exigences des employeurs.

[…]

On peut certainement penser que dans le marché du travail de demain, les entreprises compenseront les pénuries de main-d’oeuvre en tentant de convaincre leurs vétérans de rester au boulot.

D’autant plus qu’on reconnaît de plus en plus les qualités professionnelles des travailleurs âgés. Ils ont accumulé des connaissances vitales et une expérience considérable, ils possèdent bien la culture de l’entreprise et ils ont bâti un vaste réseau de contacts.

[…]

Le recrutement de la main-d’oeuvre est l’autre volet-clé du défi du XXIe siècle.

On a des chances, à cet égard, d’assister à des transformations radicales.

Pour attirer des candidats qualifiés, les entreprises devront se mettre à l’heure de la conciliation travail-famille, développer de nouveaux programmes d’heures variables, de récompenses, rendre le milieu de travail plus attrayant. Autrement dit, et je cite toujours la revue Effectif, de devenir des «employeurs de choix».

Clairement des marchés pour la formation continue, alors que les employeurs peuvent se distinguer par une offre de formation et que les immigrants et vétérans qui retournent au travail auront besoin de compléments de formation. 

Quant à l’innovation, peut-on la stimuler par de la formation dans une population vieillissante mais bien scolarisée?

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Jean-Sébastien Dubé

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