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Cinq étudiants français inscrits dans les universités québécoises racontent leur expérience

Le Québec fait encore et toujours bonne impression auprès des étudiants français, comme le démontre un article publié par Courrier Expat. Ces jeunes Français qui choisissent de poursuivre leurs études au Canada, comment vivent-ils leur séjour ? Quels sont leurs relations avec leurs condisciples venus des cinq continents ? Quelle est leur opinion sur les cursus proposés, l’enseignement dispensé ? Quel bilan les plus avancés tirent-ils de leur expérience ? C’est ce que Courrier Expat a voulu savoir en lançant un appel à témoignages.

Parmi les très nombreuses réponses que le média a reçues, il en propose cinq d’étudiants inscrits depuis quelques mois ou depuis plusieurs années dans trois grandes universités québécoises, autant au bac qu’au doctorat.

Bien se préparer

« Je me suis lancée dans les démarches : d’abord, un nouveau passeport pour éviter que la date d’expiration n’arrive en plein milieu de mes études, ce qui m’aurait obligée à refaire les papiers une seconde fois. Ensuite, le CAQ (certificat d’acceptation au Québec) et mon permis d’études. Toutes les informations sont sur le site du gouvernement canadien. Ça demande de l’organisation et de la rigueur, mais j’ai fini par tout remplir et envoyer toutes mes demandes à temps. »
Anne, aujourd’hui en dernière année de baccalauréat en administration des affaires, à HEC Montréal.

S’organiser et être curieux

« J’ai quatre cours par semaine de trois heures chacun. On se dit que c’est plutôt tranquille, mais en fait tout le travail est à faire chez soi. Des travaux de groupe ou encore des lectures, des analyses de cas individuels, des exercices, des recherches complémentaires… »
Clara, MBA en gestion internationale des affaires à l’Université Laval.

Effectuer une mobilité

« J’ai particulièrement apprécié le style d’enseignement prodigué. Les classes ont en général un effectif réduit et les professeurs sont très présents pour les étudiants. On est amené à donner son point de vue sur les sujets abordés. L’accent est mis sur le dialogue et l’échange. Les professeurs poussent à la réflexion, ce qui permet d’apprendre énormément. »
Diena, maîtrise en gestion internationale à l’Université du Québec à Montréal,

S’intégrer peut être difficile

« Sur le plan humain, l’intégration au Québec peut être difficile. Il n’est pas inhabituel que vos camarades de classe, après avoir été chaleureux en cours, tournent la tête de l’autre côté si vous leur dites bonjour en les croisant dans un couloir. On socialise d’habitude tout d’abord entre étudiants étrangers. »
Federico, doctorat en sciences à l’Université de Montréal.

Gare au retour en France

« […] les parcours professionnalisants ne sont pas les mêmes au Canada et en France, ce qui peut poser des problèmes. En Amérique du Nord, le parcours habituel est bachelor – expérience professionnelle – MBA, alors qu’en France c’est licence – master 2. […] En France, il y a une culture du stage, alors qu’au Canada les stages ne font pas partie du programme du bachelor. Vous n’êtes pas vraiment compétitif face aux bac + 4 français, qui ont fait au moins deux stages de six mois. De plus, les grandes entreprises françaises prennent quasi exclusivement des diplômés des écoles françaises, dont ils connaissent le niveau et la qualité.”
Pauline, diplômée de HEC Montréal.


Source : Témoignages : « Mes études au Québec ? La meilleure décision que j’ai prise ! », Courrier Expat, 27 novembre 2017.

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Alain Mélançon

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