La Electronic frontier foundation (EFF), véritable chien de garde de la préservation des droits des personnes à l’ère du numérique, nous met en garde contre la croissance des banques de données qui permettent de déterminer la localisation des personnes à certains moments présents ou passés. On laisse des traces de notre passage à chaque fois où l’on paie avec une carte, où l’on utilise un téléphone cellulaire, où l’on publie quelque chose sur un site de réseautage social, où l’on accède à une borne WiFi publique, et ainsi de suite. Pour nous faire réfléchir aux conséquences de laisser autant de traces sans même en avoir toujours conscience, l’EFF a imaginé des exemples de questions très personnelles auxquelles ces banques permettraient théoriquement de trouver réponse :
- Did you go to an anti-war rally on Tuesday?
- A small meeting to plan the rally the week before?
- At the house of one “Bob Jackson”?
- Did you walk into an abortion clinic?
- Did you see an AIDS counselor?
- Have you been checking into a motel at lunchtimes?
- Why was your secretary with you?
- Did you skip lunch to pitch a new invention to a VC? Which one?
- Were you the person who anonymously tipped off safety regulators about the rusty machines?
- Did you and your VP for sales meet with ACME Ltd on Monday?
- Which church do you attend? Which mosque? Which gay bars?
- Who is my ex-girlfriend going to dinner with?
À plus petite échelle, ici même à l’UdeS, certains étudiants ont d’ailleurs exprimé leur malaise à ce que les professeurs aient accès à toutes les traces de leurs visites dans les sites Moodle et de voir à partir de quelle adresse IP ces visites ont été faites. L’expression Big Brother n’est jamais bien loin.
via @markhurst