Compétitive Tendances sociétales

L’engagement, le nouveau contrat social des universités

J’ai eu la chance de participer à la conférence annuelle du International Sustainable Campus Network (ISCN) qui se tenait au début de l’été à Vancouver.  Dans ce cadre, j’ai assisté à une conférence de Peter Senge, chargé de cours en leadership et développement durable de l’École de management du MIT et fondateur de la Society for Organizational Learning (SoL). Selon Senge, le contrat social qui lie les universités aux sociétés est en pleine évolution.

Alors que ce contrat pouvait se résumer auparavant à l’idée que le job des universités consiste à faire de la recherche contre du financement, les sociétés ont désormais des attentes spécifiques sur les résultats de cette recherche et de l’enseignement universitaires, i.e. que ceux-ci contribuent à résoudre des problèmes qui touchent la société.

Cette position rejoint celle d’Andrew Petter, président et vice-chancelier de l’Université Simon Fraser pour qui l’engagement des universités et des universitaires dans leur communauté n’est pas qu’une question stratégique, mais bien une urgente responsabilité à assumer:”There is a growing realisation that community engagement can be helpful and, in certain aspects, essential – not only to a productive and creative academy, but to a resilient and governable world.”

Dans son article, Petter va au-delà des modalités généralement connues de l’engagement (apprentissage en milieu communautaire, service learning, recherche en collaboration avec des partenaires locaux) et des avantages qu’en retirent les universités et la société (développement de compétences pratiques, acquisition d’un sens civique, meilleure compréhension des enjeux de recherche, etc.).

“Society’s best hope lies with so-called “anchor institutions” that combine long-standing societal connections with enduring capacities to support community development. No institutions are better prepared or more appropriately resourced to play this role than universities.”

Concrètement, il propose que les universités mettent leurs actifs et expertises au profit des besoins de la communauté: financement, approvisionnement, espaces et équipement, terrains, mobilisation des employés et de leurs diplômés.

Simon Fraser a d’ailleurs commandé un rapport qui porte précisément sur ces enjeux.

Sources:

Andrew Petter. 2017. Engagement may be a matter of survival. Times Higher Education. 21 septembre 2017.

Coro Strandberg. 2017. Maximizing the capacities of Advanced Education Institutions to Build Social Infrastructure for Canadian Communities. Commissioned by the J.W. McConnell Family Foundation’s RECODE Initiative and Simon Fraser University.

 

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À propos de l'auteur

Véronique Bisaillon

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