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Bannir les téléphones mobiles n’est guère mieux…

Suite à l’atelier-discussion du 24 février dernier sur l’utilisation des portables en classe, il est apparu que les enseignants craignent surtout d’être filmés à leur insu par des appareils mobiles.  À la recherche de règlements universitaires encadrant les usages des téléphones mobiles, on m’a recommandé l’article suivant publié à l’origine dans le Sydney Morning Herald en novembre dernier.  Si le titre « Phone camera rules needed to protect teachers » est frappant, il y est davantage question d’enseigner une utilisation éthique de ces appareils et même, paradoxalement, de les utiliser pour mettre en valeur le travail professoral et permettre le développement professionnel.

Alors que le Département d’éducation du New South Whales renvoie la responsabilité de la réglementation à chacun de ses établissements, le président du conseil des directeurs d’écoles secondaires local affirme qu’il ne faut pas bannir les portables puisque ce serait l’équivalent de « retourner aux chevaux à la place des voitures »…

Ce commentaire d’une représentante d’association de parent est rafraîchissant:

”We support young people keeping their technology with them – to remove it would be to deny them their social networks. I used to pass notes in school and text messaging is just a more sophisticated way of doing it.  But we do need the education processes in place to ensure the appropriate use of that technology.”

Mais la dimension la plus nouvelle amenée à ce débat vient sans doute du professeur Peter Aubusson, de la University of Technology de Sydney, interrogé dans le cadre de l’article.  D’après lui,

”Teachers have always shared their experience in the classroom as part of their professional conversations and we are looking at how mobile technology can enhance that. “

Avec des collègues, le professeur Aubusson a fait paraître «Mobile learning for teacher professional learning: benefits, obstacles and issues » dans Alt-J, Research in Learning Technology (novembre 2009) et dont on peut consulter le résumé ici.  Un extrait:

« It suggests that authentic artefacts and anecdotes, captured through mobile technologies, can enable the sharing, analysis and synthesis of classroom experiences by teachers and students. Such analysis and synthesis helps to encourage collaborative reflective practice and is likely to improve teacher and student learning as a result. Ethical issues that might arise through using mobile technologies in this way are also discussed. »

Je vais essayer de mettre la main sur ce papier afin d’en reparler…

Interne : Survol de réglementations universitaires en lien avec l'utilisation d'appareils mobiles
Bannir les portables en classe: un réflexe à éviter
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À propos de l'auteur

Jean-Sébastien Dubé

1 commentaire

  • Je m’étonne toujours de voir comment nos collègues australiens gèrent, de brillante façon et avec l’argumentation appropriée l’utilisation judicieuse des technologies dans leurs institutions. Bravo!

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