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L’effet Trump dans les inscriptions d’étudiants étrangers

« Avec l’élection de Donald Trump, les Américains sont plus nombreux à vouloir étudier ou travailler dans les universités canadiennes ». Une série d’articles sur «l’effet Trump» coïncide avec des déclarations du recteur et vice-chancelier de l’Université Concordia, Alan Shepard.

« On voit l’effet Trump de deux ou trois façons, a-t-il dit en marge d’une conférence au Conseil des relations internationales de Montréal. Nous observons une hausse de 20 % des demandes d’inscription de la part d’étudiants américains. Et je suis sûr que les autres universités canadiennes le voient elles aussi. Il y a aussi plus d’universitaires réputés aux États-Unis qui s’informent des possibilités de venir enseigner chez nous. »

Les gouvernements provinciaux et fédéral doivent faciliter l’immigration des principaux intéressés au Canada, fait également valoir le recteur. Ce dernier dit ainsi souhaiter que les universités canadiennes puissent tirer pleinement profit de l’intérêt grandissant des étudiants et chercheurs étrangers.

Dans un texte publié dans Affaires universitaires, Brenda Brouwer, présidente de l’Association canadienne pour les études supérieures (ACES), ainsi que vice-provost et doyenne des études supérieures à l’Université Queen’s, renchérit avec la mention que «la demande internationale pour la formation doctorale canadienne est très forte depuis un certain temps, et il semble qu’elle augmentera encore en réaction au Brexit et aux politiques du président Trump. La réputation de pays sécuritaire, accueillant et multiculturel dont jouit le Canada contribue à l’attirance qu’il exerce parmi les étudiants en voie de s’inscrire au doctorat.»

Même son de cloche ici même à Sherbrooke, alors que l’Université Bishop’s connaît une hausse des inscriptions d’étudiants étrangers pour l’automne prochain et plus particulièrement des américains:

«Est-ce que c’est Trump? Est-ce que ce sont les efforts de recrutement qu’on a faits dans ces marchés? Je pense que c’est une combinaison, mais c’est difficile de pointer un seul facteur», précise Doug McCooeye, gestionnaire du recrutement et des admissions à l’Université Bishop’s

Dans la même semaine, un article faisant référence aux retombées au Canada de la présidence de Trump dans le secteur de l’intelligence artificielle paru dans le New York Times faisait jaser dans les cercles économiques et universitaires.

Trends in actual immigration will take time to show up conclusively, but the early evidence of a Trump effect is most apparent in a field like artificial intelligence, where Canada has been at the forefront of innovation and is seeking to build a large A.I. industry.

Plus tôt cette année, plusieurs universités canadiennes n’ont pas perdu de temps à répondre à l’appel et à offrir leur soutien aux chercheurs et aux étudiants touchés par les répercussions du décret émis par le président des États-Unis Donald Trump. Des mesures facilitantes ont démontré un profond engagement à l’égard des principes de diversité, d’inclusion et de citoyenneté mondiale reconnues au Canada et visiblement ces initiatives portent fruit. Et les chiffrent le confirment :

Canadian universities will welcome unprecedented numbers of international students this fall, with some institutions seeing jumps of 25 per cent or more in admissions of students from abroad, evidence that Canada is increasingly seen as a tolerant, stable destination in a world beset by political uncertainty, the schools said.

Sources

L'intelligence artificielle en soutien aux services offerts dans les universités?
France – Les sciences humaines et sociales en mode valorisation
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À propos de l'auteur

Alain Mélançon

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