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Une nouvelle politique internationale du Québec pour s’investir, agir et prospérer

Le Gouvernement du Québec a dévoilé, le 11 avril 2017, sa nouvelle Politique internationale, Le Québec dans le monde : s’investir, agir, prospérer. Ses orientations visent à favoriser le rayonnement du Québec et son développement sur les plans commercial, culturel, économique, politique et social.

En comparaison avec la politique internationale de 2006,  cette nouvelle mouture propose un nombre limité de grandes orientations, en fixant des objectifs en lien avec la mobilité internationale, les valeurs de la société québécoise, le numérique, les enjeux arctiques et nordiques et la diplomatie climatique. La Politique internationale du Québec établit trois grandes orientations qui guideront l’action internationale du gouvernement dans les années à venir :

  1. Rendre les Québécoises et les Québécois plus prospères
  2. Contribuer à un monde plus sécuritaire, durable et juste
  3. Promouvoir la créativité, la culture, le savoir et la spécificité du Québec

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement du Québec débloque 100 millions de dollars supplémentaires pour créer notamment des postes d’émissaires diplomatiques qui auront pour mission d’assurer le rayonnement du Québec dans le monde.

La politique est le fruit de consultations menées auprès de la société civile, d’experts, de municipalités, d’institutions et d’organismes publics. Le grand public avait également été invité à participer en répondant à un questionnaire de consultation disponible sur le site Web du ministère des Relations internationales et de la Francophonie en octobre 2016.

Une nouvelle stratégie pour attirer des étudiants internationaux

Dans le document complet énonçant les détails de la stratégie, le gouvernement propose, en collaboration avec les établissements d’enseignement, une nouvelle stratégie de promotion internationale de l’offre éducative québécoise. Le réseau des représentations du Québec à l’étranger sera également mis à contribution pour son déploiement. Le gouvernement s’assurera que les ententes internationales du Québec en éducation contribuent à l’atteinte des objectifs établis en matière de mobilité étudiante et de promotion internationale de l’offre éducative québécoise. À ce titre, le document précise :

L’internationalisation de l’éducation comporte de nombreuses autres facettes importantes et liées entre elles, dont l’internationalisation des programmes de formation, la mobilité internationale des étudiants québécois (ou mobilité « sortante ») et la participation aux travaux des organisations internationales, notamment l’OCDE, l’UNESCO, l’Agence universitaire de la Francophonie et la CONFEMEN.

Pour atteindre des cibles ambitieuses, la stratégie visera à accroitre les capacités de prospection et de promotion des établissements d’enseignement, tout en misant sur la connaissance qu’ont ces derniers de leur marché et de leur positionnement. Les actions mentionnées dans la stratégie  sont les suivantes :

  • appui au repérage de marchés cibles
  • élaboration d’une campagne de promotion
  • accompagnement des efforts de recrutement
  • mise en place d’une approche différenciée selon les marchés cibles
  • amélioration de la présence sur le Web et les médias sociaux,
  • appui à la francisation des élèves et des étudiants internationaux
  • soutien à la conclusion de partenariats institutionnels

Enfin, cette stratégie s’inscrira en lien avec la Politique québécoise en matière d’immigration, de participation et d’inclusion, qui vise entre autres à faciliter l’établissement au Québec des étudiants internationaux qui souhaitent y rester.

Source

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À propos de l'auteur

Alain Mélançon

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