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L’innovation ouverte, un nouveau concept?

Trouvé à partir du blogue du CEFRIO, le résumé d’un « rapport de conjoncture 2009 » du Conseil de la science et de la technologie qui traite de l’ « innovation ouverte », concept dont j’ignorais même l’existence :

L’innovation ouverte est définie comme l’utilisation accrue, en amont, de sources d’information et de connaissances externes à l’entreprise, et la multiplication, en aval, des canaux de commercialisation de ses actifs immatériels dans le but d’accélérer l’innovation. Ces nouvelles pratiques se traduisent par une augmentation des interactions entre les acteurs. Appliqué d’abord aux firmes de grande taille, le modèle gagne progressivement les autres entreprises et soulève aujourd’hui un questionnement sur l’ensemble des composantes du système nationald’innovation (SNI) ainsi que sur leurs relations avec les acteurs internationaux.

Les pratiques de l’innovation ouverte remettent en question le modèle linéaire de l’innovation, dont les politiques actuelles sont largement inspirées, et en présentent une vision beaucoup plus dynamique, complexe, fluide et itérative. L’innovation ouverte est un « sport de contacts » au sein duquel la demande et le marché jouent un rôle déterminant (processus enclenché par la demande – demand pull – autant que par une avancée technologique – technology push).

Somme toute, il est assez peu question des universités dans ce rapport, sauf lorsqu’il est question  de négociations de la propriété intellectuelle:

Ces pratiques basées sur l’ouverture et la coopération comportent aussi des écueils et de nouveaux risques : complexité des ententes à conclure et des négociations entourant les droits de propriété intellectuelle − en particulier entre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur…

…Et aussi de formation de la main d’oeuvre :

La principale contribution des établissements d’enseignement supérieur en matière de transfert des connaissances est la formation d’une main-d’oeuvre hautement qualifiée. Or, trop peu de programmes de formation sont adaptés aux besoins d’innovation en entreprise, alors qu’il s’agit d’un des éléments déterminants de leur capacité d’innover. En s’inspirant des meilleures pratiques développées au Québec et ailleurs dans le monde, une troisième piste d’intervention est de : 

 

3.  Soutenir davantage d’initiatives menées en partenariat avec l’entreprise à tous les cycles de formation et visant :

la formation d’une main-d’oeuvre hautement qualifiée et adéquatement préparée à l’innovation en entreprise;
l’intégration rapide des diplômés en milieu de travail.

En toute fin de rapport, on lance une piste pour le moins intéressante (la treizième), mais qui paraît peu réalisable à l’heure actuelle, compte tenu de la culture qui prévaut actuellement en recherche universitaire.  En effet, on propose d’ « Adapter les mécanismes de reconnaissance des chercheurs pour inclure leur participation active à la vulgarisation, aux recherches collaboratives et aux autres pratiques reliées à l’innovation ouverte. » [mon emphase]  Après l’Open Source, l’Open Access, puis l’Open University, on dirait que le modèle du « libre » est en train de rattraper les industriels… (voir cependant la mise en garde dans l’article de Wikipédia quant à trop superposer ces deux concepts…)

Éduqués, les étudiants plagieraient moins (mais les profs doivent s’en mêler)
Internet est-il trop difficile à utiliser? La suite...
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Jean-Sébastien Dubé

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